Définition de l'entrée

Ensemble des suffrages considérés comme « non exprimés », c’est-à-dire ceux ne rentrant pas en compte dans le résultat final des élections politiques.

Pour citer cet article :

Moualek, J. (2022). Vote(s) blanc(s), vote(s) nul(s). In G. Petit, L. Blondiaux, I. Casillo, J.-M. Fourniau, G. Gourgues, S. Hayat, R. Lefebvre, S. Rui, S. Wojcik, & J. Zetlaoui-Léger (Éds.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la Participation, DicoPart (2ème édition). GIS Démocratie et Participation.
https://www.dicopart.fr/votes-blancs-votes-nuls-2022

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Les ambiguïtés d’une catégorie électorale de sens commun

Ce qu’on entend par le vote blanc et nul n’est pas sans équivoques, comme le suggèrent les différentes manières de le nommer : « blanc(s) et/ou nul(s) ». Le singulier laissant penser qu’il s’agit d’une catégorie homogène de suffrages similaires, le pluriel induisant plutôt une pluralité des formes de vote. De même, la conjonction « et » indique une addition de deux éléments différents tandis que le « ou » sous-entend plutôt une alternative entre deux choix. Que se cache-t-il donc derrière ces multiples modalités ?

Pendant longtemps, l’ensemble « blancs et nuls » n’était qu’une catégorie électorale « pratique et coutumière » (Bréchon, 2001). L’expression apparaissait bien dans une multitude de documents (PV d’élection, affiches réglementaires dans l’isoloir, résultats électoraux dans la presse, etc.) mais elle n’était pas utilisée dans le code électoral. Et, ses composantes (supposées) - les « blancs » et les « nuls » - n’y étaient pas définies. En d’autres termes, ce qu’on nommait vote « blanc » n’était qu’une des multiples façons d’émettre un… vote « nul ». Cette assimilation est ancienne puisqu’elle date de la loi du 15 mars 1849 (article 57), instaurée dans la lignée d’un avis du Conseil d’État émis en 1807.

« Vote blanc » et « vote nul » sont donc loin d’être des catégories naturelles ou des données évidentes : ce sont des construits sociaux qui reflètent la façon dont le vote lui-même a été bâti par la doxa civique (Garrigou, 1992). De fait, si l’Etat en est venu à considérer comme « non-exprimés » des bulletins qui, paradoxalement, comportent souvent des marques concrètes d’expression, c’est surtout parce que ces votes constituaient des « voix perdues » (expression d’usage au 19e siècle) pour les candidats et des moyens détournés de contestation (Huet, 2010). Or, en 1848, la promulgation du suffrage « universel » est destinée à la fois à légitimer le pouvoir d’État et à réguler l’expression populaire (Braud, 1980 : 78). Surtout, dès la Troisième République, il est associé à un processus de normalisation voire de « sanctification du vote » (Garrigou, 1992). Celui-ci accompagne la création de savoir-faire électifs codifiés et la mise en place d’un système normatif ayant pour but de définir les « bonnes manières de faire de la politique » (Briquet, 1991 : 32-47). Considérés comme des votes irréguliers, les votes « blancs » et « nuls » se voient alors attribuer le statut de « déviance » à mesure qu’une certaine définition légitime du vote émerge. Plus que la légitimation du vote comme principal moyen d’action politique, on assiste à la légitimation progressive d’un certain type de vote : celui qui ne se cantonne qu’à désigner un candidat en lice. Depuis lors, l’électeur qui vote blanc et nul se condamne – comme celui qui s’abstient – à ne pas être représenté.

L’avènement, plus tard, de la Vème République a participé à jeter les bases d’une nouvelle définition de ces votes. Même dénuée de fondement juridique, la distinction blanc/nul s’est développée socialement (Moualek, 2018). Au gré des référendums successifs et des élections présidentielles au suffrage direct, l’agrégat des bulletins blancs (qui sont d’ailleurs « vierges » plutôt que « blancs ») a fini – dans le sens commun – par être assimilé au « vote blanc » synonyme de droit d’abstention en cas d’offre politique restreinte ou incomplète. En parallèle, le « vote nul » s’est mis à être considéré comme des « bulletins pirates », selon l’expression même du Conseil constitutionnel. Cela s’explique aussi par la manière dont différents acteurs – à l’instar des associations militantes naissant à partir des années 1990 – ont fait de ce « vote blanc » un remède supposé à l’abstention et aux votes « extrêmes » à mesure que ceux-ci augmentaient. Le tout, en le cantonnant toujours au statut de vote « non exprimé » donc « inoffensif » pour la légitimité des gouvernants.

Depuis la promulgation de la loi du 12 février 2014, cette distinction sociale est, en quelque sorte, formalisée juridiquement. De fait, cette nouvelle législation ordonne à présent de séparer, dans le décompte des voix, les « votes blancs » et les « votes nuls ». Réclamé presque systématiquement (dans 59 propositions de loi sur 61, entre 1958 et 2014), ce décompte séparé met donc fin à la catégorie « Blancs et nuls » (autrefois, « voix perdues »). En les distinguant dans la présentation des résultats, le législateur officialise le principe selon lequel ces deux types de suffrage n’ont pas la même signification pour l’électeur. Surtout, la loi légalise une hiérarchisation des voix non-exprimées en consacrant ainsi des définitions socialement préexistantes : si le « vote blanc » est apparenté à une forme civique de neutralité et de non-choix – une opinion « blanche » –, le « vote nul », lui, est supposé provenir de citoyens « distraits », victimes ou coupables d’erreurs.

Néanmoins, cette loi ne met pas fin à l’ambiguïté du code électoral. D’une part, ces deux votes sont toujours assimilés à des suffrages non-exprimés et n’ont aucune influence sur les résultats finaux : l’électeur n’a donc toujours pas d’« intérêt » à préférer l’un plutôt que l’autre pour voter. D’autre part, cette absence de différence de valeur se conjugue au fait qu’aucune matérialité concrète n’est attribuée à l’un ou l’autre de ces deux votes : s’il est désormais possible de voter « blanc » en déposant une enveloppe vide, l’électeur n’a toujours pas à disposition de bulletins blancs « officiels » dans les bureaux de vote et la distribution de tels bulletins par des particuliers (ou organisations) est interdite le jour du scrutin. Par ailleurs, l’électeur peut être rebuté par le fait d’user d’une enveloppe vide pour voter dans la mesure où elle peut s’avérer voyante dans certaines configurations, jusqu’à mettre potentiellement à mal le secret du vote. Quant aux bulletins blancs créés personnellement par l’électeur, il a été rappelé dès les élections européennes de 2014 qu’ils doivent avoir le même format et grammage que les bulletins officiels des candidats pour ne pas être considérés comme « nuls ». Si, évidemment, on ne peut imaginer les assesseurs vérifier lors des dépouillements la taille et le poids exactes des bulletins « blancs » fabriqués « artisanalement », on peut supposer qu’il y a des différences de traitement entre les bureaux de vote - des plus « souples » acceptant une feuille blanche, même déchirée, aux plus « sévères » annulant tous les papiers blancs non découpés de façon non réglementaire -, et donc une inégalité entre les électeurs. Cette inégalité est d’ailleurs renforcée par le fait que ceux qui votent par machine à voter ont à disposition une touche « vote blanc » depuis l’instauration de cette technologie électorale en 1969 (voir tableau 1).

Tableau 1 - L'évolution de la législation sur le vote « blanc et nul » depuis la loi du 21 février 2014.
Tableau 1 - L’évolution de la législation sur le vote « blanc et nul » depuis la loi du 21 février 2014.

 

Un comportement rétif à l’objectivation statistique

Finalement, l’absence de mise à disposition de bulletins blancs officiels fait qu’il reste donc toujours impossible de distinguer réellement « vote blanc » et « vote nul ». Pour le chercheur, cette impossibilité a pu jeter le trouble sur la qualification à adopter ainsi que sur la possibilité d’entreprendre un travail statistique à partir d’une catégorie électorale qui - mêlant votes intentionnels et erreurs potentielles – rend, de fait, délicat tout processus d’interprétation scientifique. L’expression politique semblant être induite dans le vote blanc et nul « serait habituellement masquée par le niveau du bruit introduit par les erreurs matérielles, soit de vote, soit de dépouillement » (Bon et Cheylan, 1988).

Durant une longue période, le vote blanc et nul est alors apparu « inclassable » dans les schèmes préexistants : vu comme trop stérile voire irrationnel pour être considéré comme un vote à part entière, trop composite pour en dégager une signification univoque et pas assez « radical » pour l’assimiler complètement à une forme de transgression électorale. Objet illégitime, il demeurait à l’écart des études sur le vote ou les élections. Lorsque les chiffres du vote blanc et nul ont augmenté dans les années 1990, les commentateurs ont, en quelque sorte, été poussés à les étudier davantage comme une forme d’expression politique (Zulfikarpasic, 2001 ; Tournadre 2007). Il devenait, par exemple, impossible de les considérer encore comme « le reliquat habituel, normal, structurel, des fautes inévitables effectuées sur un grand nombre d’opérations de vote » (Pataut, 1954). Reflétant la domination des analyses du vote donnant la part belle aux outils quantitatifs et aux présupposés normatifs sur l’élection « comme traduction en acte de l’idéal démocratique » (Lehingue, 2011), ces travaux n’ont alors étudié cette pratique qu’au prisme de la question du choix (et donc du non-choix) électoral. Progressivement, le vote blanc et nul n’a ainsi été appréhendé que comme un vote « blanc » traduisant un refus conjoncturel de choisir parmi l’offre politique en présence, hormis quelques rares et précieuses exceptions (Percheron, Subileau et Toinet, 1987 ; Déloye et Ihl, 1991 ; Contamin, 2005). Si cette approche met en évidence la façon dont ces votes sont en général plus forts au second tour des consultations électorales - quand le nombre de candidats est limité – elle ne permet pas d’expliquer leurs usages lorsque l’offre est élargie (1er tours, tour unique, etc.), ni même de rendre compte spécifiquement de la croissance de ce geste électoral ces trente dernières années. Pour cela, il est nécessaire d’interroger le vote blanc et nul autrement que comme une simple réponse à une offre politique déterminée mais comme une pratique aux usages et appropriations plurielles parce que socialement différenciés (Moualek, 2017).

La hausse d’un « vote blanc » légitimé car inoffensif pour le pouvoir d’État.

Si le vote blanc et nul a pu persister et même augmenter, en dépit de son absence de prise en compte dans les suffrages exprimés, c’est d’abord parce qu’il relève de plusieurs formes de consentement et de reproduction de la norme : celles-ci sont plus ou moins actives et se traduisent par des votes différemment investis.

Premièrement, des agents sociaux utilisent le vote blanc et nul pour « voter blanc » conformément à la définition devenue socialement légitime et en dépit d’une hétérogénéité matérielle qui fait passer certains de leurs bulletins comme « nuls » (par exemple, ceux au nom d’un candidat éliminé). Bien dotés en capitaux sociaux et culturels, ces électeurs se sentent assez légitimes pour refuser de choisir lorsque l’offre politique ne leur convient pas et assez intégrés socialement pour ne pas se résoudre à renoncer à voter. Sa hausse peut s’expliquer par la légitimation croissante d’une définition du « vote blanc » qui, bien qu’inoffensif, permet donc à des électeurs de s’autoriser à refuser de choisir (tout en continuant à voter) lorsque l’offre politique est dans une configuration qui le « permet » socialement (un second tour aux candidats peu différenciés, où il manque un pan du paysage politique, etc.). De plus, elle se justifie par l’indifférenciation croissante de l’offre politique des principaux partis qui conduit ces agents sociaux à produire des votes qui, même « investis » (Gaxie, 1993), sont sans illusions.

Deuxièmement, le vote blanc et nul peut aussi relever d’un consentement passif ou indirecte à la norme. Des agents sociaux usent simplement du vote blanc et nul pour (quand même) voter. Ils livrent des votes « désinvestis » (Gaxie, 1993) reflétant notamment leur distance à l’égard du vote et du politique. Contrairement au sens commun du vote blanc et nul (voire du vote lui-même), ces électeurs utilisent celui-ci sans « raisons » ni convictions particulières, portés par des moments d’intenses enjeux électoraux (l’élection présidentielle, surtout). Autrement, ceux-ci sont proches d’une abstention sociologique (Braconnier et Dormagen, 2007). La nature de l’offre politique n’exerce pas une grande influence sur eux, sauf lorsqu’elle met en exergue leur incapacité socialement éprouvée à « choisir » (exemple des 1ers tours). Leur distance au politique est donc surtout une distance sociale : l’élitisme grandissant qui caractérise les institutions représentatives les empêche de s’identifier socialement et politiquement aux gouvernants. Dans ces conditions, ce vote blanc et nul désinvesti est une « non-réponse masquée » qui inclut fictivement des agents sociaux exclus en réalité du jeu politique. A l’instar de l’abstentionnisme, une partie de vote blanc et nul est alors « peut-être moins un raté du système qu’une des conditions de son fonctionnement comme système censitaire méconnu, donc reconnu » (Bourdieu, 1979).

La hausse d’un vote blanc et nul masqué, pendant d’un rapport critique à la délégation.

La hausse de ce phénomène peut également être imputée à des agents sociaux qui se réapproprient de plus en plus leur acte de vote en exerçant une forme de droit de choisir de ne pas choisir. De fait, le vote blanc et nul est finalement le seul moyen par lequel l’électeur (individuellement ou collectivement) peut se réapproprier concrètement son acte de vote (Contamin, 2005) afin de faire valoir une opinion et/ou une revendication. Si l’on peut trouver les traces de cette « citoyenneté rebelle » (Déloye et Ihl, 1993) dès les prémisses du suffrage universel, cela semble être surtout la traduction d’un nouveau rapport critique à la démocratie représentative et, en particulier, à la délégation. Adossé à ce qui s’apparente à une « fin de l’évidence démocratique » (Blondiaux, 2012), le nombre de ces « bulletins porte-voix » augmente à mesure que se développe une double remise en cause : celle de la pauvreté́ expressive du vote et celle, conjointe, d’une citoyenneté́ donnant souvent un rôle passif aux agents sociaux. La hausse du niveau culturel conjuguée au rétrécissement des espérances sociales provoque une recrudescence des regards critiques à l’égard des principes de l’échange électoral légitime. Par conséquent, ces votes blancs et nuls sont autant d’« actes de citoyenneté » (Isin et Nielsen, 2008) qui transforment la participation. Par exemple, il ne s’agit ainsi plus de voter « par défaut », « utile » ni, surtout, à « contre-opinion ». Lorsque des configurations électorales génèrent de telles contraintes, ces électeurs préfèrent dorénavant faire entendre leur voix plutôt que de la donner. Ils sont des « votes réinvestis » car leurs auteurs détournent l’objet même de l’élection pour faire passer un message, ce dernier devenant alors plus important que l’apport comptable qui aurait pu être potentiellement octroyé à un candidat ou une liste.

En cela, le vote blanc et nul est donc aussi un moyen d’exercer un « contre-usage » (Potte-Bonneville, 2005) de l’acte électoral : il permet aux électeurs de contourner le caractère restrictif du bulletin de vote et d’en faire un étendard de leur propre volonté́. Il s’apparente même à l’exercice d’un droit de représentation et d’implication dans la vie de la cité. Et, dans ces conditions, il est finalement très peu dépendant de l’offre politique en présence et dénote surtout d’un rapport contrasté à l’acte électoral. Capables de s’abstenir tout comme de préparer minutieusement un bulletin-pamphlet, les agents qui en font un tel usage peuvent passer, selon les scrutins, du désinvestissement distancié au surinvestissement critique. Plutôt fortement dotés en capital culturel, ils ont développé un intérêt contre la politique institutionnelle et pour le politique ce qui explique leur appétence pour les activités associatives ou les mouvements politiques en marges plus que pour le militantisme traditionnel.

Analyser et penser l’acte de vote autrement

L’étude des votes blancs et nuls confirme que l’acte électoral ne peut se résumer à l’émission d’une opinion certifiée électoralement ou d’un choix politique. Le vote n’est pas forcément un suffrage. Il est d’abord une pratique socialement ancrée qui, en dehors de toutes questions d’offre politique, est le résultat d’un mélange de contraintes (on ne peut complètement se défaire du sens pratique du vote) et de réappropriations potentielles. Ainsi, derrière les apparences d’un même bulletin, l’analyste peut distinguer une pluralité de significations. Et, alors qu’il n’est pas possible de voir dans les bulletins en faveur d’un candidat les différents investissements et significations qu’ils impliquent, les votes blancs et nuls sont quant à eux souvent la traduction matérielle du sens conféré par l’électeur à son vote.

En résumé, à l’instar de ce que l’on pouvait déjà deviner dans le slogan créé dans l’entre-deux tours de l’élection présidentielle de 2002 – « Jacques Chirac, t’auras mon bulletin mais t’auras pas ma voix » – la différence entre la voix et le bulletin est fondamentale pour tenter de reconstituer les ressorts sociologiques et politiques de l’acte électoral.

Au-delà des considérations méthodologiques qui intéressent le chercheur, certains types de votes blancs et nuls prouvent combien le vote tel que nous le connaissons – en tant qu’instrument – est d’une forte pauvreté expressive. N’autorisant aucune personnalisation ni « complexification » de l’opinion (puisque l’électeur se doit d’en rester à la livraison dans une urne d’un papier déjà préparé), le « vote normal » frustre une partie des citoyens. Par conséquent, le vote blanc et nul met aussi d’une certaine façon en lumière toutes les potentielles modifications dont l’acte de vote pourrait être l’objet à l’avenir, si l’on faisait de nouveau de ce dernier un moyen d’expression davantage qu’un outil de légitimation des gouvernants et de régulation de l’expression populaire.

A voir : Film-documentaire de recherche

A la recherche des voix perdues (67 minutes_ 2018) : https://youtu.be/GK8KGHDZ3Xc 

Bibliographie

Blondiaux, Loïc. 2012 « Sommes-nous représentés ? ». [Entretien] La Vie des idées.

Bon, Fréderic et Cheylan, Jean-Paul. 1988. La France qui vote. Paris : Hachette.

Bourdieu, Pierre. 1979. La distinction. Critique social du jugement. Paris : Éditions de Minuit.

Braconnier, Céline et Dormagen, Jean-Yves. 2007. La démocratie de l’abstention. Paris : Folio Gallimard.

Bréchon, Pierre. 2001. « Blanc et nul ». Dans Perrineau, Pascal et Reynie Dominique, Dictionnaire du vote, Paris : PUF.

Contamin, Jean-Gabriel. 2005. « Le vote réapproprié ». Dans Matonti Frédérique (dir.), La démobilisation politique, Paris : La Dispute. p. 145-176.

Déloye, Yves et Ihl, Olivier. 1991 « Des voix pas comme les autres. Votes blancs et votes nuls aux élections législatives de 1881 ». Revue française de science politique, n°2.

Déloye, Yves et Ihl, Olivier. 1993. « La Civilité électorale: vote et forclusion de la violence en France». Dans Braud, Philippe. La Violence politique dans les démocraties occidentales, Paris : L’Harmattan.

Garrigou, Alain. 1992. Le vote et la vertu. Comment les Français sont devenus électeurs, Paris : Presses de Sciences Po.

Gaxie, Daniel. 1993. Le vote désinvesti. Quelques éléments d'analyse des rapports au vote. Politix, vol. 6, n°22.

Huet, Vincent. 2010. « Le bulletin nul : une forme de résistance à la normalisation de la vie politique (Paris, 1851-1870) », Amnis [En ligne], 9.

Isin Engin F., Nielsen Greg M. (dir.), 2008. Acts of citizenship. London : Zed Books.

Lehingue, Patrick. 2011. Le vote : approches sociologiques de l’institution et des comportements électoraux. Paris : La Découverte.

Moualek, Jérémie. 2017. « Des voix (vraiment) pas comme les autres ? Les usages pluriels du vote blanc et nul ». Revue française de science politique, 2017, n° 67, p. 1153-1166.

Moualek, Jérémie. 2018. À la recherche des « voix perdues ». Contribution à une sociologie des usages pluriels du vote blanc et nul. Thèse de sociologie, Université d’Évry.

Pataut, Jean. 1954. « Les abstentions aux élections législatives dans la Nièvre (1902-1951) ». Dans Goguel, François (dir.). Nouvelles études de sociologie électorale, Paris : Armand Colin.

Percheron, Annick. Subileau, Françoise. Toinet, Marie-France. 1987 « Non-inscription, abstention et vote blanc et nul en France ». Espace, populations, société, 3, 1987, p.511-521.

Potte-Bonneville, Matthieu, 2005. « Usages ». Dans Artières, Philippe et Potte-Bonneville Matthieu. D’après Foucault. Gestes, luttes, programmes, Paris, Les Prairies ordinaires, p. 343-375.

Tournadre, Jérôme. 2007. « Le vote blanc. Un homme, une voix perdue ? ». Dans Organiser l’expression citoyenne. Pratiques électorales, déroulement des scrutins, technologies du vote, Paris : La Documentation française, p. 91-106.

Zulfikarpasic, Adélaïde. 2001. « Le vote blanc : abstention civique ou expression politique ? », Revue française de science politique, 51 (1), p. 247-268.

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