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Implication citoyenne dans le processus de création, d’entretien et de gestion de la végétalisation urbaine, portée par des associations ainsi que par des individus.

Pour citer cet article :

De Biase, A, Marelli, C, Zaza, O. (2022). Végétalisation participative. In G. Petit, L. Blondiaux, I. Casillo, J.-M. Fourniau, G. Gourgues, S. Hayat, R. Lefebvre, S. Rui, S. Wojcik, & J. Zetlaoui-Léger (Éds.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la Participation, DicoPart (2ème édition). GIS Démocratie et Participation.
https://www.dicopart.fr/vegetalisation-participative-2022

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L’implication des habitants dans les processus de végétalisation urbaine est à l’ordre du jour depuis les années 2010 dans de nombreuses métropoles. L’analyse de cet engagement citadin s’est d’abord concentrée sur les jardins collectifs (Consalès, 2018) et les écoquartiers (Collectif, 2015). Cependant un regard plus global sur l’imbrication des dimensions écologique et sociologique de la nature en ville devient pressant face à la mise en place exponentielle de nouvelles procédures et dispositifs institutionnels qui incitent les citadins à participer activement à la végétalisation urbaine. En même temps, dans beaucoup d’autres cas les citadins s’engagent de façon autonome, hors dispositif institutionnel, en prenant en charge le soin de petits espaces urbains, et cela pour différentes raisons : améliorer le cadre de vie, contribuer à la transition énergétique, valoriser et conserver la biodiversité, favoriser les relations de voisinage, etc (Thompson, 2002 ; Konijnendijk et al., 2013).

Ainsi, pour comprendre le concept de « végétalisation participative », tel qu’il a été formulé dans le contexte urbain français, il est nécessaire d’une part d’observer les pratiques citadines qui ont accompagné l’affirmation de la végétalisation urbaine comme un enjeu majeur du développement durable, d’autre part de se pencher sur les processus plus récents de participation qui ont affecté des domaines de la gestion urbaine traditionnellement gérés exclusivement par des institutions publiques. La végétalisation participative est ainsi analysée comme un phénomène qui entrelace les questions de planification, conception, gestion et entretien de la ville, avec celles de gouvernance et de participation citoyenne (Fors et al., 2015).

Généalogie d’une pratique : les rôles attribués à la nature urbaine

Si le végétal a depuis des siècles, et notamment depuis la révolution industrielle, structuré la pensée urbanistique, c’est avec l’affirmation des théories du développement durable qu’une « vague verte » a massivement teint les imaginaires urbains contemporains (Gandy, 2006). Celle-ci attribue à la nature des rôles différents, parfois complémentaires : tantôt elle devient une stratégie esthétique proposant une meilleure qualité de vie (Hartig et Kahn, 2016), tantôt elle est une solution technique combattant les îlots de chaleur (Kuttler, 2008) ou favorisant la perméabilité des sols (Blanchart et al., 2017), tantôt elle déguise la ville néolibérale, en la parant des atours d’une « gentrification verte » (Checker, 2011 ; Gould et Lewis, 2016). Dans ces imaginaires, les institutions attribuent souvent à la nature un rôle extra partes : elle est une entité externe à manipuler et à consommer, idéalisée, pacifiante et consensuelle. Cependant, la ville regorge de natures contestées (Balmori et Morton, 1993 ; Macnaghten et Urry, 1998) et en quête de reconnaissance (Honneth, 2000) qui, depuis plusieurs décennies, appellent à la participation et à l’engagement du public.

La végétalisation urbaine comme forme de contestation

L’histoire de l’engagement citadin dans la végétalisation urbaine est à rechercher dans les formes contestataires de jardinage urbain qui ont émergé aux Etats-Unis dès les années 1960 et 1970. L’expérience de New York, plus précisément dans le quartier de Loisaida qui à l’époque faisait l’objet d’un processus de renouvellement urbain, est l’une des plus connues. Ici, un groupe d’amis qui s’auto-nommait Peace Corps-types post-flower power generation, avait entrepris de jeter dans un terrain vague quelques décorations de Noël avec des boules de terre et de graines (qu’ils appelaient « seed bombs », en français « bombes de graines »). Une dizaine d’année plus tard, en 1973, Peace Corps-types post-flower power generation créait la première association nommée Green Guerrillas, qui se donnait comme objectif celui d’aider les habitants de Loisaida à végétaliser d’autres terrains vagues (Pasquali, 2008). En même temps, en 1969, de l’autre côté des États-Unis, et plus précisément à l’Université de Berkeley en Californie, on assiste à l’émergence d’un mouvement similaire : à la suite de l’achat d’un terrain près du campus de la part de l’Université afin de pouvoir construire des logements étudiants, des militants du mouvement pour la liberté d’expression (free speech) et contre la guerre décident d’y planter des arbres et des fleurs pour dénoncer son usage privatif. Le People’s Park fait ainsi son apparition et il est aujourd’hui classé monument historique de la ville : ce jardin symbolise la lutte politique de l’époque contre l’usage exclusif des friches urbaines et pour le désir d’avoir une nature urbaine collective à vivre.

Les premières pratiques de végétalisation citadine, qu’aujourd’hui on pourrait qualifier de participatives, naissent donc au sein de « contre-espaces » (Olivi, 2008), dans des lieux de revendication par lesquels les habitants ont tenté de subvertir les valeurs hégémoniques qui se reflétaient sur l’espace urbain et qui généraient des inégalités socio-spatiales. Ces pratiques ont constitué un essai de redéfinition de l’espace public, visant à récupérer - ne serait-ce que symboliquement - l’espace, le temps et les relations urbaines, piégés dans une logique consumériste.

La végétalisation participative a donc sa propre histoire qui est en forte discontinuité avec les expériences des jardins familiaux qui ont été institutionnellement établis. En effet les expériences actuelles des jardins partagés tiennent ensemble la nature ainsi que la participation des habitants à sa création, entretien, gestion et valorisation. Si les jardins ouvriers ou familiaux sont caractérisés par l’idée de répondre à des besoins alimentaires, étant orientés vers un type de végétalisation comestible, les pratiques de végétalisation participative, telles que les jardins partagés qui ont débuté avec le green guerrilla, au contraire, s’en distinguent. Ils répondent avant tout à l’envie de devenir agents actifs de la végétalisation, tout en favorisant l’émergence des nouvelles relations sociales dans l’espace urbain et aussi par le désir de valoriser les zones abandonnées de la ville, qui, dans certains cas, étaient à risque des spéculations. Il s’agit donc de processus de végétalisation qui ont des « traits tout à fait spécifiques » (Bergamaschi, 2012 : 7) : les jeux d’acteurs qui prennent en charge la végétalisation ne sont plus les mêmes. Alors que dans les jardins ouvriers-familiaux ce sont des membres de la famille qui réalisent et entretiennent le potager, dans le cas des expériences nées du guérilla gardening comme dans celles des jardins partagés, ce sont des groupes d’habitants qui s’en chargent et qui prennent souvent la forme institutionnelle de l’association sans but lucratif.

La végétalisation urbaine, un terrain associatif

Ce n’est qu’au début des années 2000, lorsque le rôle des associations dans la gestion de la nature en ville s’est accru et stabilisé à travers des conventions, qu’on assiste à l’apparition d’une série de dispositifs institutionnels accompagnant des démarches participatives pour la végétalisation urbaine.

En France, les jardins partagés se constituent comme des nouveaux acteurs urbains lors du forum Jardinage et citoyenneté (1997) à Lille, soutenu par la Fondation de France, et qui donnera lieu au réseau français des jardins partagés, Le Jardin dans tous ses états. La même année à Lille naît le premier jardin partagé de France, Le jardin de (re)trouvailles, et d’autres villes suivront rapidement. A Paris dans ces mêmes années il y a des occupations illégales de terrains vagues, mais il faut attendre 2002 pour voir apparaître ce qu’on appelle désormais des « jardins partagés ». Avec la victoire des municipalités socialistes dans plusieurs grandes villes de France, ce phénomène, initialement consacré à la critique du développement urbain néolibéral, est coopté et réglementé. Cela rend plus marginales les pratiques de végétalisations plus conflictuelles et tourne la végétalisation urbaine vers une perspective plus consensuelle et pacificatrice. Progressivement, les espaces sont délimités par des clôtures, l’ouverture et la fermeture du jardin au public sont gérées par les associations, les jardins sont soumis à une convention d’occupation temporaire du sol qui, bien que renouvelable, empêche toute installation permanente et rend les jardins secondaires par rapport aux futurs projets urbains, considérés comme prioritaires.

Ainsi, bien que le phénomène des jardins partagé soit lointain de l’esprit contestataire et revendicatif propre à l’émergence des pratiques citadines de jardinage urbain, son caractère associatif et fédérateur, couplé au renforcement des préoccupations en matière de développement durable et à une demande croissante des citadins de participer à la végétalisation urbaine (Bailly et Bourdeau-Lepage, 2011 ; Arnould et Bourdeau-Lepage, 2018 ; Ernwein et Tollis, 2017), conduira à la perception progressive de la nature urbaine comme « une chose de tous », un « bien commun » à cultiver. Un processus de démocratisation investit donc progressivement les pratiques la végétalisation urbaine, qui s’accompagne de la proposition de la part des municipalités de nombreux et divers dispositifs institutionnels s’ouvrant à l’engagement de tous les citadins, jusqu’à l’action directe du « citadin lambda ».

Le « tournant des individus porteurs de projet »

Pendant la deuxième décennie des années 2000, et en parallèle à la gestion de la végétalisation urbaine assurée principalement par le milieu associatif, certaines collectivités lancent d’autres dispositifs d’incitation au jardinage dans l’espace public (Ramos, 2018) visant à entraîner une gestion de la nature urbaine qui se voudrait « encore plus participative ». Dès 2005, à Lyon, on délègue aux habitants-individus la gestion de micro-implantations florales (Deschamps, 2019). Un peu plus tard à Paris, en 2015, les pieds d’arbres font l’objet du dispositif du Permis de végétaliser (de Biase et al., 2021). Les dispositifs, qui se réfèrent à différentes typologies et échelles d’intervention citoyenne, prévoient presque toujours une intervention technique en amont de la municipalité pour préparer le site (soulever les pavés ou les grilles du pied d’arbre, débitumer la voie, etc.) et un engagement moral de l’habitant qui se concrétise avec la signature d’une charte ou d’une convention que la mairie lui propose. Aucune négociation n’est prévue autour de ces conventions : elles sont téléchargeables sur Internet et envoyées après signature par l’habitant-jardinier. Elles établissent une durée (toujours renouvelable tacitement) et incitent, comme à Paris, à l’utilisation des plantes mellifères en nom de la sauvegarde de la biodiversité dont les abeilles seraient les héroïnes principales. Il est ainsi introduit, pour la première fois, une approche individualisante de la végétalisation urbaine : ce véritable tournant citoyen montre la façon dont les citadins se transforment en porteurs de projet qui agissent directement, et à leur charge, pour rendre la ville plus verte. Les individus ne sont plus unis autour de questions ou de revendications collectives (comme c’était le cas des jardins ouvriers et des jardins partagés), mais ils projettent leurs individualités, leur conception de la nature urbaine, ainsi que leur idée d’urbanité dans ces microprojets de nature dont ils sont les responsables. Au regard du statut socio-économique des acteurs qui portent ces initiatives de végétation participative, les études et les données sur les profils sociologiques des personnes qui s’impliquent font encore défaut.

Dans ce contexte, les technologies numériques affectent la façon dont la nature est gérée, évaluée et racontée, et elles accompagnent, voire renforcent, ce tournant citoyen de la végétalisation urbaine participative (de Biase et al., 2018). D’une part, les municipalités ne cessent de produire des plateformes numériques pour la valorisation de leur action publique (Marelli et Zaza, 2022). D’autre part les cartographies collaboratives autoproduites par les habitants cherchent davantage à mettre en réseaux des actions citadines, plus ou moins informelles, autrement dispersées. Globalement, ces outils numériques cherchent à mettre en place des nouvelles pratiques (par des fonctionnalités informatiques plus interactives) pour accompagner les processus de cogestion et de coproduction de la végétalisation urbaine entre institutions et citadins engagés. Ce faisant, ils garantissent, par accumulation, une idée, une illusion, de création collective, quand ils ne sont souvent que le résultat de la somme de chaque participation individuelle.

Les controverses

La connivence actuelle et progressive entre une nature comme pilier écologique, sur lequel se structurent les stratégies institutionnelles en faveur du développement durable, et une nature comme terrain de forts enjeux démocratiques, ouvre à une série de questions en matière de gouvernance urbaine (Angelo et Wachsmuth, 2015) sur la végétalisation urbaine se voulant participative.

Entre végétalisation participative et la mise en œuvre d’une exclusion spatiale par la végétalisation

L’implication de « l’homme ordinaire » (Pateman, 1970) dans les processus de végétalisation, selon le discours porté par beaucoup de municipalités françaises, serait en mesure de rendre chacun capable d’exercer un contrôle sur son propre cadre de vie esthético-moral et surtout sur son environnement afin de contribuer aux objectifs globaux tels que le changement climatique ou le développement durable. Dans cette perspective, l’extension de la participation à la sphère individuelle pousse cette logique aux extrêmes, en donnant à l’individu la possibilité d’agir de façon directe sur les espaces qui l’entourent afin de pouvoir les rendre plus vivables socialement, esthétiquement, et écologiquement. Un principe de (auto)responsabilisation du citadin, en reprenant les fondements d’une « éthique du care » (Gilligan, 1982 ; Tronto, 1993), se met en œuvre et se concrétise dans l’engagement de ce dernier dans la végétalisation. Ce raisonnement va jusqu’à considérer la participation à la valorisation et à l’entretien de la nature urbaine comme génératrice de valeurs et de liens, intimes et collectifs, éthiques et esthétiques, incitant à une politique « ordinaire » de la ville (Laugier, 2009) qui rapprocherait de plus en plus l’humain de la nature (Blanc, 2013). Ces lectures privilégient une vision exclusivement positive des phénomènes en question, dans lesquels la participation des citoyens à l’entretien de l’espace public aurait toujours une issue et des valeurs irrécusables. Cependant, les recherches empiriques sur ces microprojets (de Biase et al., 2018) ont montré le caractère controversé de ces processus participatifs, car les motivations de la végétalisation sont souvent de nature excluante : occuper des espaces utilisés par des sans-abris, veiller à ce que des groupes de migrants n’utilisent pas/plus certains espaces, chasser les « jeunes » qui se retrouvent en bas de l’immeuble, etc. La végétalisation participative devient ainsi une pratique de participation à la production d’exclusion de tout un ensemble d’habitants « non désirés » à travers la nature. En effet, en sortant des jardins attribués à des associations, des espaces collectifs des résidences fermées ou des parcelles en friche, ces pratiques investissent des trottoirs, des coins de rue et des placettes, en privatisant l’espace public. Les motivations, ainsi que les peurs et les revendications d’un certain décor portées par des individus trouvent ici leur traduction spatiale.

De la participation à la quantification ou sur les processus de valorisation de la végétalisation participative

Bien que la végétalisation participative soit une pratique d’engagement réel de nombreux habitants, les modalités de capitalisation de ces pratiques par l’acteur public éliminent complètement la valeur de la participation elle-même, privilégiant au contraire une logique quantitative (Marelli et Zaza, 2022). Parmi les variables qui sont pris en considération dans l’évaluation de ces pratiques, les principales sont la surface occupée par les installations végétales, le nombre d’objets recensés, le nombre de permis de végétaliser octroyés, le nombre de projets qui sont déposés, avec un focus sur les objets et non pas sur les processus qui les régissent. L’acteur public provoque ainsi un grossissement visuel mécaniquement produit par la somme des installations végétales qui n’est pour autant capable de rendre compte de dynamiques participatives qui se développent au sein de ces pratiques. La participation devient ainsi un objectif déclaré comme central mais qui ne l’est pas réellement. Ce faisant, les dynamiques de la participation des citoyens ne sont jamais prises en considération dans leur complexité. Une complexité des gestes, des relations, des rôles, d’objectifs et des moyens pour les atteindre.

Bibliographie

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Biase Alessia (de), Marelli Carolina M., Zaza Ornella. 2021. « ‘‘Embellir la rue, c’est tout un projet’’. Une ethnographie des dispositifs de végétalisation urbaine participative à Paris », La beauté d’une ville, Pavillon de l’Arsenal - Wildproject éd., Paris, Pavillon de l’Arsenal - Wildproject, p. 242-254.

 

Deschamps Amélie. 2019. « Aménager la ville par le jardinage : la végétalisation participative de Lyon » [en ligne], Géoconfluences, [URL : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/lyon-metropole/articles-scientifiques/jardinage-vegetalisation-participative-lyon].

 

Ramos Antoine. 2018. « Le jardinage amateur comme modèle pour une imagerie de l’espace public contemporain ? » [en ligne], Projets de paysage, no 19, [URL : http://journals.openedition.org/paysage/381].

 

 

Marelli Carolina Mudan et Zaza Ornella. 2022. « Cartographier l’incartographiable ? Retour sur la mise en place d’une cartographie collaborative institutionnelle pour la végétalisation urbaine participative à paris », Netcom [En ligne], 35-3/4, URL : http://journals.openedition.org/netcom/6332 ; DOI : http://sci-hub.tw/10.4000/netcom.6332

 

Mathis Charles-François et Pépy Émilie-Anne. 2017. La Ville végétale. Une histoire de la nature en milieu urbain (France, XVIIe-XXIe siècle), Clamecy : Champ Vallon, coll. « L’environnement a une histoire ». 370 p.

 

Bergamaschi Maurizio. 2012. « Coltivare in città. Orti e giardini condivisi », Sociologia urbana e rurale, 98: 7-11.

Olivi Alessandra. 2010. « Coltivando lo spazio urbano: l'orto in città come forma di resistenza urbana », Sociologia urbana e rurale, 92-93:

Olivi Alessandra. 2012. « Oltre il parco e l’orto urbano. Spazio pubblico in movimento e nuovi immaginari urbani », Sociologia urbana e rurale, 98: 60-72.

Pasquali Michela. 2008. I giardini di Manhattan: storie di guerrilla gardens, Torino, Bollati Boringhieri.

Pateman Carole. 1970. Participation and democratic theory, Cambridge, Cambridge University Press.

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