Définition de l'entrée

Le tirage au sort est une méthode traditionnelle de la représentation politique faisant intervenir le hasard dans la sélection des responsables politiques et judiciaires. Il est, aux côtés de l’élection, une procédure centrale de l’histoire des institutions républicaines, de la Grèce antique jusqu’au début du XIXe siècle où il est abandonné au profit de l’élection.

Illustration : Caricature anonyme à propos de l’élimination par le sort du Directeur Le Tourneur. « Époque du 30 Floréal l’an 5 de la République Française » Caricature anonyme portant la date du 19 avril 1797 et montrant la République française tirant au sort le nom de Le Tourneur. Il quitte le Directoire en déclarant : « Puisque le sort l’a décidé, il faut enfin m’en aller » tandis que les quatre membres restants dansent allègrement.

Pour citer cet article :

Mellina, M. (2022). Tirage au sort. In G. Petit, L. Blondiaux, I. Casillo, J.-M. Fourniau, G. Gourgues, S. Hayat, R. Lefebvre, S. Rui, S. Wojcik, & J. Zetlaoui-Léger (Éds.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la Participation, DicoPart (2ème édition). GIS Démocratie et Participation.
https://www.dicopart.fr/tirage-au-sort-2022

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Le tirage au sort est un objet de science politique puisqu’il concerne l’accès au pouvoir (au sein des institutions étatiques, des structures sociales, corporatives, associatives et communautaires). Au même titre que l’élection, le sort est une procédure centrale de la représentation politique et de ses multiples formes, comme l’ont montré diverses études (Christin, 2014 ; Hayat et al., 2020). Le sort et l’élection sont utilisés de manière conjointe au cours de l’histoire des institutions républicaines, de la Grèce antique jusqu’au début du XIXe siècle où le tirage au sort est abandonné, alors qu’il était une méthode traditionnelle de sélection des responsables politiques pendant plusieurs siècles.

Le tirage au sort est également un objet de science politique puisqu’il est un cas d’étude important des sciences politiques, sociales et historiques après presque deux siècles d’absence. Dès les années 1970, de plus en plus de scientifiques défendent et proposent une réhabilitation de ses usages. Ils et elles postulent pour une large partie, l’idée qu’il permettrait plus de participation et favoriserait la délibération. Les premières recherches qui ont contribué à la redécouverte des usages du tirage au sort en politique sont celles de Jon Elster (1989), Barbara Goodwin (1992) ou Bernard Manin (1995). Ces travaux ont permis de faire redécouvrir la richesse des pratiques historiques du tirage au sort, qui font depuis l’objet de nombreux travaux historiques ou philosophiques.

A l’exception de ces travaux et de quelques propositions de dispositifs de démocratie participative, le tirage au sort est considéré dans les systèmes politiques modernes comme une procédure irrationnelle, extravagante, voire farfelue. Aucun État fondé sur l’élection régulière de représentantes et représentants ne fait plus usage du tirage au sort, si ce n’est de manière anecdotique pour séparer des candidates et des candidats ayant obtenu le même nombre de voix. Si on ne considère plus le sort, c’est bel et bien parce qu’il a été mis aux oubliettes de l’Histoire pour des raisons précises. A la charnière des XVIIIe et XIXe siècles, les fondateurs des démocraties modernes délaissent cette procédure traditionnelle des cités républicaines.

Faire l’histoire d’un objet politique oublié

Au cours de leurs nombreux usages historiques, le sort et l’élection ont été utilisés de nombreuses manières et pour atteindre des buts différents. L’histoire oblige à contextualiser ces procédures et à en historiciser la pratique. On associe souvent le tirage au sort à la démocratie et celle de l’élection à l’aristocratie, en ayant recours aux citations d’Aristote – pour qui « il est considéré comme démocratique que les magistratures soient attribuées par le sort et comme oligarchique qu’elles soient électives » (Les Politiques : IV, 9, 1294-b) – puis de Montesquieu ou de Rousseau qui ont paraphrasé cette idée. La plupart des recherches contemporaines reproduisent encore à tort cette idée initiale, même si elle tend de plus en plus à être discutée, comme par Oliver Dowlen (2008), qui montre différents sens du hasard dans la principale synthèse en anglais de l’histoire du tirage au sort ; Gil Delannoi (2011) qui reconnaît la dimension « une et multiple » du tirage au sort ; ou encore Yves Sintomer (2011) qui classifie, dans une perspective wébérienne, ses légitimités.

Les fonctions du sort doivent être considérées dans leurs contextes et en regard des valeurs et des rôles qui leur sont conférés. Pas plus que l’élection n’est uniquement le moyen de faire valoir une opinion, le tirage au sort n’est pas naturellement ou spontanément l’instrument de la démocratie ou de la participation. Il est essentiel de comprendre, dans le cadre des études sur le tirage au sort et l’élection, qu’une même pratique politique varie dans le temps et que la légitimité d’une procédure est l’objet d’une lutte entre les acteur·rices pour lui attribuer ses sens. L’histoire de la pratique permet de distinguer plusieurs mouvements.

Le premier exemple documenté de l’histoire européenne est celui des cités antiques (Hansen, 2009), qui généralisent en politique des pratiques plus parcellaires venues de l’Asie de l’Ouest. On trouve également des pratiques de tirage au sort dans la Rome antique, où le choix du sort est considéré comme l’expression d’une voix divine à qui l’on attribue un sens surnaturel, tout comme dans certaines communautés religieuses ou dans les cités et États du Saint-Empire, même si son utilisation semble y avoir été plus marginale (voir les études dans Lopez-Rabatel et Sintomer, 2019).

Dans la cité athénienne, le tirage au sort constitue une procédure centrale aux côtés de l’Assemblée populaire (l’Ecclésia) et des élections. La sélection aléatoire permet de désigner trois grands types de postes : la Boulé, dont les 500 membres sont tirés au sort et occupent une fonction mixte de législatif, exécutif et judiciaire ; l’Héliée, dont les 6000 juges, chargés de la surveillance des fonctions politiques, sont désignés par le sort ; enfin, certaines magistratures sont également tirées au sort comme la police, la voirie, les inspecteurs des marchés, les commissaires des grains, alors que d’autres comme celle de chef de guerre résultent d’une élection.

La procédure est un véritable rituel codifié, central dans le système politique et dont l’une des principales fonctions est de garantir, aux côtés de l’Assemblée populaire, une large participation des citoyens et une forme d’autogouvernement (70% des citoyens sont par exemple membres de la Boulé au moins une fois dans leur vie). Les usages du sort à Athènes constituent bien une activité routinière et ont une signification véritablement politique tendant vers un réel autogouvernement des citoyens actifs. Pourtant, la Cité exclut les femmes et les esclaves de la vie politique et profite de sa force pour assujettir les cités alliées ; il existe dans la pratique de fortes oppositions entre les groupes sociaux (les paysans sont par exemple désavantagés par la grande distance à parcourir pour participer aux assemblées et sont, de fait, sous-représentés).

Le tirage au sort est utilisé de façon très marginale durant le Haut Moyen Âge mais réapparait dans un deuxième mouvement que l’on peut considérer comme son « âge d’or » en Europe puisqu’il est utilisé massivement et de façon systématique dans les République italiennes médiévales et renaissantes (notamment Florence et Venise, cette dernière le pratiquant jusqu’à la chute de la République en 1792), dans les Républiques espagnoles, dans plusieurs cités françaises, allemandes et dans les cantons suisses, jusqu’au milieu du XIXe siècle. Il est utilisé dans tous ces contextes d’une manière très similaire : le sort est justifié par la nécessité de limiter les conflits internes aux oligarchies et de lutter contre la corruption ; toujours couplé à l’élection ou à la cooptation dans des procédures complexes. Le plus souvent, comme à Venise ou dans les républiques suisses, il est effectué au sein du cercle aristocratique dans lequel les honneurs, le pouvoir et les biens publics doivent être répartis (aristocratie distributive) : une présélection est effectuée au sein de ces groupes sociaux – par l’élection, la cooptation et des restrictions d’accès à la citoyenneté (cens) – puis le tirage au sort distribue le pouvoir de manière neutre, limitant les conflits entre les grandes familles ou les grandes corporations. La sélection aléatoire renforce alors l’aristocratie au pouvoir et n’a pas l’objectif de favoriser la participation.

Maud Harivel (2019) a décrit en détail la complexité des procédures vénitiennes qui attribuent la légitimité à l’élection du Doge. Aurèle Dupuis a montré les nombreux usages du sort dans les petites républiques aristocratiques cantonales de l’ancienne Confédération helvétique dans laquelle la dimension distributive du hasard est particulièrement importante (Mellina, Dupuis et Chollet, 2020). Dans les institutions suisses de la fin du XVIIIe siècle, le tirage au sort est majoritairement utilisé pour désélectionner aléatoirement des élus afin de garantir un renouvellement des parlements ou des gouvernements entre les élites. C’est également le cas dans les institutions du Directoire français où la plupart des instances étaient renouvelées par le sort. Après avoir été considéré comme l’une des « républiques sœurs » par le régime napoléonien, le territoire helvétique accueille aussi les usages politiques du tirage au sort les plus tardifs recensés à ce jour puisqu’il est encore pratiqué dans de multiples cantons jusqu’en 1830, au moment d’un élargissement conséquent de la citoyenneté bien après les révolutions américaine et française et jusqu’en 1836 dans le canton de Glaris.

Il est enfin des contextes généralement oubliés des travaux historiques occidentaux sur le tirage au sort, qui commencent seulement à être étudiés. Alpa Shah a ainsi montré l’importance de la pratique dans les tribus du Nord-est de l’Inde, tandis que Pierre-Étienne Will (2019) a retracé l’importance du tirage au sort en Chine à la fin de la période impériale (1594-1911). Dans ce contexte très différent, les raisons de l’instauration de la sélection aléatoire dans les institutions de la dynastie des Ming sont largement similaires à celles des républiques européennes, même si le tirage au sort y est couplé aux examens impériaux et non à l’élection. Il s’agit principalement de mettre en avant l’impartialité du sort et sa capacité à neutraliser les trafics d’influence et la corruption pratiqués par des factions rivales pour certains postes clefs. Il faut noter également que l’acceptation de la procédure est renforcée par une forte dimension cosmogonique qui contribue à la légitimité du tirage, selon une conception du destin qui attribue à chaque individu la place qui lui revient dans l’ordre cosmique.

L’utilisation du sort comme mode de sélection des jurys populaires en Europe, puis aux États-Unis, réactive également l’usage du tirage au sort, si bien qu’entre les XVIIIe et XIXe siècles, cette pratique n’a jamais complètement disparu du monde politique occidental. Il est pourtant aujourd’hui aisé de considérer que le tirage au sort est dépassé ou insolite. Un long processus d’amnésie n’a laissé qu’une procédure reconnue : l’élection. La légitimité du tirage au sort a été balayée il y a deux siècles par l’évidence de nouvelles institutions politiques et d’une nouvelle perception de la représentation.

L’énigme de la disparition du tirage au sort

Parallèlement aux derniers usages du sort, la charnière des XVIIIe et XIXe siècles a fait émerger un nouvel ordre politique. Les pères des constitutions modernes ont mis en place le gouvernement représentatif, centré sur l’élection à intervalles réguliers de représentants (masculins) et excluant tout usage du hasard. Bernard Manin (1995) a été le premier à montrer la rupture majeure dans la longue tradition de la pensée et des pratiques républicaines en avançant l’explication suivante : pour lui, il est clair que les pères fondateurs qui réfléchissent à une nouvelle forme de gouvernement pendant les révolutions américaine et française pensent que le tirage au sort est plus démocratique et que l’élection est plus aristocratique. Comme ceux-ci souhaitent mettre en place une aristocratie élective grâce au gouvernement représentatif, ils auraient opté naturellement pour l’élection, qui permettait de garantir le consentement des électeurs selon les nouveaux principes du droit naturel.

Les récentes études historiques sur les usages du sort au moment même de sa disparition remettent en question ce récit : le tirage au sort est, au moment de sa disparition, largement associé à l’aristocratie distributive plutôt qu’à la démocratie. Les élites savent alors très bien comment garantir la sélection d’un petit nombre de représentants en alliant élection, cooptation et sort. A la lumière de nouvelles sources, deux nouvelles explications s’imposent pour expliquer cette disparition (voir Mellina, 2021). La première est politique : les révolutions modernes voient l’apparition du concept de la souveraineté populaire, qui consacre l’idée que les citoyens actifs doivent exprimer librement leur volonté personnelle par le vote. Dans la ligne de ce qu’avançait Bernard Manin, le consentement et la libre expression des citoyens, que le hasard ne garantit pas, deviennent alors le nouveau noyau de la légitimité des institutions politiques élues. Les défenseurs d’une pensée démocratique souhaitent ouvrir au maximum l’accès à cette souveraineté mais n’ont jamais proposé le tirage au sort à cet effet.

La seconde explication est liée à l’évolution du système de valeurs : la pensée rationaliste s’impose après plus d’un siècle des Lumières. Or, plus on décide de centrer l’action politique et les prises de décisions sur la base de raisons rationnelles, du jugement et de l’intelligence humaine, plus le tirage au sort est inacceptable. Le tirage au sort signifie laisser au hasard aveugle ou à la volonté divine le choix du destin humain, c’est pourquoi il doit être abandonné. Pour autant, l’affranchissement de cet héritage de l’usage du sort ne s’est pas fait rapidement. Il faut plusieurs décennies pour que l’élection devienne la seule procédure légitime de la représentation politique. En ce sens, le gouvernement représentatif constitue la traduction institutionnelle aboutie de ce nouvel idéal du rationalisme politique. L’élection permet la matérialisation de ces nouvelles idées, face auxquelles le sort s’oppose aussi dans la pratique. L’élection valorise la sélection des meilleurs, qu’elle soit fondée sur une vision du mérite social ou de la vertu républicaine. L’élection reconnaît la libre volonté des électeurs et matérialise leurs libertés de choisir leurs représentants. L’élection sacre enfin la reconnaissance de l’individualisme, qui privilégie les droits des individus et leur indépendance de choix.

Enjeux actuels et réapparition du tirage au sort

Après près de deux siècles d’absence, le tirage au sort fait l’objet d’une importante réactivation au sein des démocraties occidentales, tant dans les pratiques politiques et au sein de groupes militants, que dans la littérature scientifique où l’on voit bouillonner une quantité impressionnante de travaux à son sujet. Yves Sintomer (2019) a distingué deux vagues de la réactivation de la sélection aléatoire.

Il existe une première vague d’innovation démocratique dès les années 1970-1980 centrée sur la démocratie participative et délibérative. L’idée est de mettre en place des mini-publics de quelques dizaines ou centaines de personnes tirées au sort, afin de délibérer sur des sujets précis. Ces propositions, provenant majoritairement des milieux universitaires, sont fondées sur la connaissance des sondages d’opinions, selon laquelle le hasard permet de former mathématiquement un petit groupe de participant·es représentatifs de l’ensemble de la population, qui seraient en mesure de délibérer plus librement grâce à un haut niveau d’informations reçues, des moments intenses de discussion en petits groupes puis en assemblée et une animation des débats qui garantit l’égalité et l’inclusion. Ces délibérations ponctuelles et consultatives ne perpétuent pas la logique d’autogouvernement, mais ont surtout permis de montrer que « n’importe qui » est capable de délibérer sur des sujets politiques complexes. Plusieurs propositions récentes – comme la Convention citoyenne pour le climat – répondent encore à cette première logique, à tel point que certaines auteures considèrent ces dispositifs délibératifs, commandités en large partie par les institutions publiques, comme un marché professionnel de la démocratie participative (Mazeaud et Nonjon, 2018).

La deuxième vague s’observe dès les années 2000-2010 et met en avant un nombre de propositions plus en lien avec la démocratie directe et la démocratie radicale, provenant plus spécifiquement de mouvements sociaux. Ce second temps est plus proche d’une perspective néo-athénienne, dont se réclament d’ailleurs fréquemment les mouvements qui initient ces propositions. Celles-ci sont plus variées et hybrides, elles mélangent mini-publics et référendum (comme la Citizens’Initiative Review en Oregon ou la Convention constitutionnelle en Irlande) ; tirage au sort au sein de partis politiques (Morena au Mexique) ou d’associations estudiantines (La Fédération des associations d’étudiant·e·s à l’Université de Lausanne) ; ou encore le tirage au sort au sein de mouvements sociaux pour distribuer des tâches.

Les propositions de cette phase récente concernent des instances dotées d’un pouvoir réel et elles reflètent mieux l’esprit des traditions démocratiques radicales que les mini-publics consultatifs. Pourtant, les arguments des mouvements militants qui proposent l’introduction du hasard illustrent aussi quelques écueils sur lesquels il s’agit de réfléchir. Dans le cadre des travaux de théorie sur la démocratie, la méthode aléatoire est devenue une solution alternative pour sélectionner le personnel politique et une réponse à une nouvelle « crise de la représentation » : face aux effets distinctifs de l’élection, le tirage au sort y est défendu pour ses effets inclusifs (permettant de sélectionner des individus indépendamment de quelque caractéristique sociale) ou pour ses vertus pacificatrices et neutralisantes. Il est alors souvent associé à une pratique de la démocratie et s’oppose à l’élection.

Or, l’histoire nous montre que le sort n’est pas intrinsèquement démocratique et que son introduction ne règle pas d’un seul trait les questionnements posés par la représentation. La réflexion sur la sélection aléatoire ne doit pas tomber dans le danger de l’anachronisme, de l’oubli des conditions sociales, politiques et économiques au sein desquelles le tirage au sort est mis en place. Il ne faut pas oublier non plus que la sélection aléatoire est très majoritairement utilisée par l’élite pour ses vertus pacificatrices (particulièrement au cours de l’Ancien Régime). En ce sens, il est intimement lié aux conflits qui traversent perpétuellement les institutions politiques et il est plutôt mis en place pour garantir un ordre républicain qui repose sur une conception unifiée et pacifiée du peuple, largement éloignée de la dimension agonistique propre à la démocratie, dont les institutions de l’assemblée ou du référendum sont plus proches.

Bibliographie

Christin, Olivier. 2014. Vox populi, une histoire du vote avant le suffrage universel. Paris : Seuil.

Delannoi, Gil. 2011. « Le tirage au sort, un et multiple. Introduction ». Esprit 8.

Dowlen. Oliver. 2008. The Political Potential of Sortition: a Study of the Random Selection of Citizens for the Pulblic Office. Exeter/Charlottesville: Imprint Academic.

Elster, Jon. 1989. Solomonic Judgments. Studies in the Limitations of Rationality. Cambridge: Cambridge University Press.

Goodwin, Barbara. 2005 [1992]. Justice by Lottery. Exeter: Imprint.

Hansen, Morgens. 2009 [1991]. La démocratie athénienne à l’époque de Démosthène. Paris: Thallandier.

Harivel, Maud. 2019. Les élections politiques dans la République de Venise (XVIe-XVIIIe siècle) : entre justice distributive et corruption. Paris : Les Indes savantes.

Hayat, Samuel, Corinne Péneau, et Yves Sintomer, dir. 2020. La représentation avant le gouvernement représentatif. Rennes : PU Rennes.

Lopez-Rabatel, Liliane et Yves Sintomer, dir. 2019. Tirage au sort et démocratie. Histoire, instruments, théories, numéro hors-série de la revue Participations. Bruxelles : De Boeck.

Manin, Bernard. 1995. Principes du gouvernement représentatif. Paris : Calmann-Lévy.

Mazeaud, Alice et Nonjon, Magali. 2018. Le marché de la démocratie participative. Vulaine-sur-Seine : Éditions du Croquant.

Mellina, Maxime, Aurèle Dupuis et Antoine Chollet. 2020. Tirage au sort et politique : une histoire suisse. Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes.

Mellina, Maxime. 2021. « Le Sort ou la Raison. Persistance et disparition du tirage au sort en Suisse (1798-1831) ». Thèse de science politique, Université de Lausanne & Université Paris 8.

Shah Alpa. 2020. « What if We Selected our Leaders by Lottery? Democracy by Sortition, Liberal Elections and Communist Revolutionaries », Development Change Distinguished Lecture 2020. The Hague : Institute of Social Studies.

Sintomer, Yves. 2011. Petite histoire de l’expérimentation démocratique. Tirage au sort et politique d’Athènes à nos jours. Paris : La Découverte.

Sintomer, Yves. 2019. « De la démocratie délibérative à la démocratie radicale ? Tirage au sort et politique au XXIe siècle », Participations 23 : 33-59.

Will, Pierre-Etienne. 2019. « La nomination des fonctionnaires par tirage au sort en Chine à la fin de la période impériale (1594-1911). Participations HS : 303-342.

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