Définition de l'entrée

Une révolution décrit diverses formes de protestation (occupations, grèves, boycotts, manifestations etc.) qui aboutissent à un renversement du gouvernement (dans un sens étroit) ou à un changement de l'ordre politique et social (dans un sens large).

Pour citer cet article :

Abbas, N. (2022). Révolution. In G. Petit, L. Blondiaux, I. Casillo, J.-M. Fourniau, G. Gourgues, S. Hayat, R. Lefebvre, S. Rui, S. Wojcik, & J. Zetlaoui-Léger (Éds.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la Participation, DicoPart (2ème édition). GIS Démocratie et Participation.
https://www.dicopart.fr/revolution-2022

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Le lien entre révolution et participation semble évident au premier abord, car les révolutions sont souvent des moments forts de politisation et de participation d’acteurs, qui pour certains entrent nouvellement sur la scène politique et influent le cours de l’Histoire. Ainsi, les révolutions dites « classiques » du 18ème au 20ème siècle ont non seulement contribué à préfigurer les systèmes représentatifs et démocratiques contemporains mais les révolutionnaires ont également produit des réflexions sur la démocratie. Cependant, si l’on perçoit la participation comme intrinsèquement liée à la démocratie cela rend son usage complexe dans des contextes non-démocratiques et dans des moments de basculement qui caractérisent pourtant les processus révolutionnaires. Dans ce cadre, il est plus courant de parler de mobilisation.

L’actualité du concept : la révolution au XXIème siècle

Depuis 2011, des révolutions et des mouvements contestataires se sont étendus de Tunis au Caire, en passant par Athènes, Madrid et New York. Ils ont contribué à un regain d’intérêt pour l’étude des révolutions qui avait pu être déclarée obsolète avec la chute du mur de Berlin. A la suite de l’onde de choc produit par le soulèvement populaire tunisien, l’idée de la révolution a retrouvé une place majeure dans l’imaginaire politique des militant·es ainsi que dans le vocabulaire de chercheur·s en sciences sociales. Les soulèvements en Tunisie et en Égypte ont abouti au renversement de gouvernements autocratiques en réclamant des droits sociaux et démocratiques. Par ailleurs, les mouvements contestataires européens tels que les Indignados en Espagne, les occupations de la place Syntagma en Grèce (Nez, 2020) ou encore le mouvement Occupy Wall Street états-uniens ne visaient certes pas un renversement complet du système politique, mais protestaient contre les politiques d’austérité néolibérales et les déficiences de la démocratie représentative. Les mouvements européens et états-uniens mêlaient ainsi des répertoires d’action collective des mouvements sociaux avec une critique et rhétorique révolutionnaire (Lawson 2019 : 228 ; Vanden, Funke et Prevost, 2017). Le terme « révolution » peut donc couvrir des contextes très différents.

Il convient de noter que la manière dont nous concevons les révolutions et les phénomènes que nous qualifions de « révolutionnaire » révèlent inévitablement notre point de vue normatif et subjectif en tant qu’observateur·rices (Rao, 2016, 255 ; Tarragoni, 2015 : 21). Ainsi la révolution haïtienne de 1791 à 1804 a été exclue du canon des analyses des grandes révolutions, passée sous silence (Trouillot, 1995) jusqu’à la deuxième partie du 20ème siècle. Les observateurs ainsi que les historiens n’ont pas pu reconnaitre le caractère révolutionnaire des événements haïtiens, car ils ne pouvaient pas concevoir que des personnes esclavagisées aient la capacité d’agir politiquement pour mener une révolution de façon autonome (Trouillot, 1995 : 91). Son importance est pourtant indéniable dans la mesure où elle a donné naissance à la République d’Haïti, troisième Etat constitutionnel du monde moderne et qu’elle constitue la première révolution contre l’esclavage.

Retour sur l’histoire du concept

Le mot latin revolutio (retour en arrière) est utilisé à l’origine en astronomie, où il désigne à la Renaissance la rotation cyclique des corps célestes (Traverso, 2005 : 1031). Le mouvement cyclique implique le retour à l’origine échappant au contrôle des êtres humains (Rey et al., 2004 : 3238). Le retour et le cycle, qui engendre un retour permanent, habitent depuis le 14ème siècle, la conception prémoderne de l’histoire. A cette époque, le terme « révolution » désigne en politique les révoltes et les guerres civiles dont résulte le rétablissement du status quo ante (Bulst et al., 1984 : 655). Dans son usage historique, le terme « révolution » signifie d’abord « restauration » et est donc diamétralement opposé à sa signification moderne. Celle-ci apparaît seulement à la fin du 18ème siècle lors de la Révolution américaine et française. La révolution désigne alors une rupture radicale avec l’ordre ancien et elle est cette fois perçue comme une création humaine (Arendt, 2016 [1963]).

Ainsi le concept moderne de révolution comprend deux aspects, qui peuvent aller de pair dans la théorie et dans la pratique, mais qui ne sont en aucun cas nécessairement liés. Un premier aspect, qui limite le terme à un sens étroit, consiste en un renversement du souverain, souvent provoqué par la violence, parfois semblable à une guerre civile, ou en un effondrement de l’ordre politique, à la suite duquel la constitution est modifiée. Un deuxième aspect se réfère à un « changement structurel à long terme, qui s’étend du passé vers l’avenir » (Bulst et al. 1984 : 653). Dans ce sens large, le terme de révolution s’apparente entre autres à un processus et désigne une transformation historique de longue durée qui peut avoir des répercussions non seulement au niveau politique et institutionnel du pouvoir, mais aussi dans toutes les sphères de la société. Par conséquent, il ne concerne pas seulement l’organisation de l’ordre politique mais aussi le rapport des citoyen·nes à cet ordre politique. Le processus révolutionnaire peut également modifier le rapport des citoyen·nes entre eux, c’est-à-dire avoir un impact sur les pratiques et les institutions politiques et sociales.

Les théories de révolution

Dans le discours universitaire états-uniens, l’étude des révolutions est présentée à travers la succession de quatre générations de chercheurs et chercheuses en histoire, en sociologie et en science politique (Lawson, 2005 : 46-76). La première génération autour d’historiens tel que Crane Brinton étudiait les révolutions d’une façon comparative pour en extraire des modèles répétitifs, tout en prenant normativement position contre la révolution considérée par principe comme interruption regrettable de l’ordre établi. La deuxième génération, composée de sociologues politiques tels que James Davies (1962), Ted Gurr et Charles Tilly, a eu quant à elle recours à une série de facteurs sociologiques et politiques pour expliquer l’apparition des ruptures de l’ordre social. En se basant sur l’idée d’Alexis de Tocqueville que les révolutions ne résultent pas d’une misère croissante (comme le présumait Karl Marx), mais au contraire d’une plus grande prospérité, Davies argumente que les révolutions deviennent plus probables dans des sociétés où il y a eu d’abord une amélioration économique et des réformes sociales et politiques qui ont haussé les attentes citoyen·nes et puis un anéantissement de ces attentes suite à un ralentissement économique, une réaction gouvernementale ou une résurgence aristocratique (Rao, 2016 : 257). Davies appuie sa théorie sur le concept de « frustration relative » de Gurr en affirmant que les citoyen·nes se révoltent lorsqu’elles constatent un écart entre leurs attentes vis-à-vis de certaines valeurs et les capacités de leur environnement à produire ces valeurs. Dans cette perspective, ce ne sont donc pas les plus démunis qui se révoltent, mais ceux et celles dont la situation ne s’améliore pas aussi rapidement que prévu.

Les théories de la deuxième génération se concentrent sur les raisons pour lesquelles les acteurs se révoltent, mais elles ne contribuent pas à éclaircir comment, où et dans quelles conditions cette révolte a lieu (Lawson, 2005 : 48). En France, une approche opposée, à l’initiative du sociologue Michel Dobry, a déplacé la question du « pourquoi » des crises politiques vers le « comment » ; « c’est-à-dire vers l’observation « pas à pas » de l’enchaînement des évènements et des mécanismes causaux internes aux situations » (Deluermoz et Gobille, 2015 : 18). Ainsi, Dobry propose d’analyser les révolutions comme des processus, qu’il désigne comme des crises politiques. Il s’agit alors d’observer leur déroulement, le positionnement des acteurs et les luttes de cadrage et de définition de la situation (Dobry 1986).

Aux Etats-Unis, la controverse a opposé une troisième génération de chercheur considérant les révolutions comme résultant de configurations macro-structurelles (Moore, 1967, Skocpol, 1979 ; Goldstone, 1991) et ceux d’une quatrième génération estimant au contraire que les révolutions émanent de luttes sociales ce qui en fait, par conséquent, des phénomènes contingents. Theda Skocpol, dont les travaux comparatifs sur la Révolution française, russe et chinoise ont été très largement cités, a entrepris de démontrer que les révolutions se produisent en raison de crises politiques dans des États dotés de certaines structures agricoles et sociopolitiques. C’est donc la question des raisons de l’effondrement de l’État qui est au centre de son questionnement tandis que les processus, les idées et les pratiques contestataires des acteurs sont très peu prises en compte. La troisième génération s’intéresse à la révolution en analysant les conditions qui rendent les États instables tandis que la quatrième génération analyse les révolutions comme des ensembles conjoncturels de crise systémique, d’ouverture structurelle et d’action collective (Foran, 2005 ; Selbin, 2010).

Avec la révolution iranienne de 1979, l’attention s’est portée sur une autre dimension des mobilisations : l’importance des sentiments religieux. De ce fait, plus de travaux se sont s’intéressés à la manière dont l’idéologie et la culture politique façonnent la mobilisation révolutionnaire (Parsa, 2000).

Grâce aux théoriciens et acteurs de la révolution anticoloniale, tel que Frantz Fanon, les révolutions n’apparaissent pas exclusivement comme des quêtes du pouvoir, mais sont aussi l’expression de l’indignation contre l’ordre répressif et l’injustice subie (Fanon 1961). Ils ont élargi notre compréhension de la révolution en en faisant un processus mobilisant également des émotions collectives tels que la colère, la haine, l’indignation et la peur ainsi que des structures psychiques internes (Reed, 2004 ; Fureix, 2016 ; Mazeau, 2016).

Révolution et Participation

Les révolutions ont été des moments de politisation intense de personnes ordinaires.

L’historien italien Haïm Burstin met en évidence, pour la Révolution française, que certains acteurs développent l’idée d’être de véritables « protagonistes de l’histoire », qui ne sont pas seulement des témoins participants de l’événement, mais qui ont un rôle décisif, voire déterminant, pour le développement futur de la Révolution (Burstin, 2010 : 8). Il montre ainsi que la révolution a exercé une attirance forte notamment sur les acteurs populaires dans le but de participer à la vie publique (Deluermoz et Gobille, 2015).

Ainsi, les femmes, longtemps omises de l’historiographie, se politisent et jouent un rôle actif dans les révolutions telles que les révolutions française ou russe. Bien que les femmes pétitionnent, se rallient aux armées ou fondent des clubs politiques, elles ne sont considérées par le législateur français que comme des citoyennes passives depuis 1789. Certaines femmes s’opposent à ces conceptions restrictives de la citoyenneté et dès l’apparition des Cahiers de doléances réclament le droit de pouvoir faire partie du gouvernement ou d’être représentantes à l’Assemblée nationale (Fayolle, 2023). La femme de lettre et féministe, Olympe de Gouges, soutient dans sa « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne » (1791) que si les femmes peuvent monter sur l’échafaud pour être victimes de la guillotine, elles devraient aussi pouvoir monter sur une tribune pour prononcer des discours politiques (Art. 10). De Gouges en déduit par conséquent que si les femmes peuvent être exécutées par la violence révolutionnaire, alors leur vie est aussi politiquement significative - même si elles sont réduites à une vie en dehors de la sphère publique et politique.

La révolution russe débute à Petrograd par une grève spontanée d’ouvrières du textile contre la pénurie de pain le 23 février 1917 (8 mars dans le calendrier grégorien), journée internationale des droits des femmes, proposé en 1910 par la féministe socialiste allemande Clara Zetkin à la Conférence socialiste de Copenhague (Fayolle, 2023). La grève des ouvrières amène les ouvriers métallurgistes voisins et les partis socialistes-révolutionnaires, initialement réticents, à se joindre à l’insurrection, qui en cinq jours débouche sur l’abdication du tsar Nicolas II et sur la création du premier « soviet » (conseil). La lutte des ouvrières, des étudiantes et des femmes de l’aristocratie et de l’intelligentsia pour l’égalité des sexes et contre le tsarisme, qui pour certaines, prend déjà sa source dans le courant dit « populiste » des années 1860 qui considère les paysans comme les sujets de la révolution « par le bas », rendant possible le socialisme sans passer par l’étape du capitalisme, acquiert le droit de vote pour les femmes en 1917 (Marie, 2017 : 173). Contrairement à leurs consœurs françaises, les révolutionnaires russes, tel que Maria Spiridonova et Alexandra Kollontaï, peuvent ainsi se faire élire à l’Assemblée constituante (Fayolle, 2023). L’historien Jean-Jacques Marie démontre, qu’en dépit de leur participation importante tout au long du processus de révolution, le rôle des femmes au sein de la révolution reste précaire, car face à la grande résistance dans leurs propres rangs, elles sont effacées de l’histoire soviétique officielle (ibid. : 10).

Le sociologue Federico Tarragoni a développé à partir du cas de la révolution bolivarienne une approche des « révolutions en cours » qui souligne autant la dimension conflictuelle que les dynamiques subjectives au cœur des révolutions (2015). Ainsi il analyse comment les individus entrent dans un processus de subjectivation politique et les émotions, les relations à soi, au temps, à l’idéologie qu’ils éprouvent en temps révolutionnaire. Dans cette perspective, la révolution n’est pas seulement considérée comme le point culminant des conflits sociaux et politiques, mais aussi le point de départ de processus d’un nouveau rapport au temps et de subjectivation, de nouvelles configurations ou d’ouverture d’horizons politiques.

En comparant les transitions démocratiques en Europe de l’Est de 1989 avec les révolutions en Tunisie et en Egypte de 2011 et en articulant les corpus sur des théories de révolution avec les corpus des mouvements sociaux et de démocratisation, Donatella Della Porta démontre que les pays qui se sont mis sur la voie de la démocratisation par le biais de mobilisations collectives pour la démocratie ont plus de chances d’établir certains droits civils, politiques et, dans une moindre mesure, sociaux que ceux qui ont suivi une transition démocratique élitaire (2016). La participation des individus à une révolution peut donc être considérée comme un facteur important pour une démocratisation effective.

Enfin, les acteurs et les actrices des révolutions ne créent pas seulement de nouveaux ordres politiques mais contribuent également à créer de nouvelles idées politiques et de nouveaux imaginaires de l’ordre politique et social qu’ils cherchent à établir (Ross, 2015 ; Abbas, 2021). Prendre en compte les imaginaires des acteurs et actrices en contexte révolutionnaire revient à concevoir la révolution comme un processus conflictuel long, ouvert et ambivalent dans lequel les acteurs imaginent, expérimentent et négocient les nouvelles institutions de la société à construire (Abbas, 2019). Pour étudier l’histoire sociale des idées en révolution Samuel Hayat invite, à partir de l’exemple de la révolution française de 1848, à prêter attention aux discours de profanes au lieu de se limiter aux auteurs savants et à la pensée livresque, car les révolutions amènent d’autres acteurs sur le devant de la scène et déplacent les lieux de la pensée, du débat et de la participation vers la rue, les associations ou les pétitions (Hayat, 2017 : 6). Les idées étudiées ne montrent pas seulement des nouvelles représentations sociales. Au contraire, elles peuvent également révéler certaines continuités avec des rationalités politiques préexistantes, car les révolutions conduisent les personnes à articuler des idées qui sont en partie une manifestation de leur habitus (ibid., 7).

En conclusion, l’emploi courant du concept de révolution dans son sens large tend à limiter la révolution à un « changement total ». Cependant, ce type de transformation ne correspond pas aux révolutions et mouvements de contestation du 21ème siècle qui, pour la plupart, engendrent plutôt des remaniements limités que des changements radicaux. Certains chercheur·s n’utilisent donc le terme qu’en référence aux révolutions historiques du 18ème au 20ème siècle et emploient plutôt le terme de la « révolte » ou de « contestations révolutionnaires » . Les événements politiques récents ont toutefois donné une nouvelle actualité à ce concept tout en exigeant son adaptation aux nouvelles réalités empiriques et à son développement épistémologique. En outre, de nombreux acteurs et actrices participant aux révolutions contemporaines insistent toujours sur la pertinence de ce terme pour décrire leur propre expérience politique, ce qui rend difficile de l’exclure du vocabulaire des sciences sociales.

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