Définition de l'entrée

Une expérimentation urbaine désigne une pratique ou un dispositif qui vise à répondre à une situation problématique qui se pose en milieu urbain, en testant de nouvelles modalités de pensée et d’action qui engagent souvent la participation des citoyens et/ou les apports de la recherche.

Pour citer cet article :

Berger, M, Carlier, L. (2022). Expérimentations urbaines. In G. Petit, L. Blondiaux, I. Casillo, J.-M. Fourniau, G. Gourgues, S. Hayat, R. Lefebvre, S. Rui, S. Wojcik, & J. Zetlaoui-Léger (Éds.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la Participation, DicoPart (2ème édition). GIS Démocratie et Participation.
https://www.dicopart.fr/experimentations-urbaines-2022

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L’expérimentation urbaine comme démarche démocratique

L’expérimentation urbaine se présente, à l’origine, comme une modalité de l’expérimentation démocratique. Cette dernière désigne des processus, des actions et des dispositifs mis en place face à des questions politiques (comme le sont aujourd’hui la transition écologique ou les alternatives économiques) supposant la participation de citoyen·nes, et s’appuyant sur l’innovation, le test, la mise à l’épreuve, afin de proposer de nouvelles perspectives d’action. Rompant avec les répertoires d’argumentation et d’action qui prévalent dans les formes institutionalisées et sédimentées de la démocratie, l’expérimentation démocratique peut mettre à l’épreuve les principes de jugement, les connaissances, les pratiques et/ou les rôles stabilisés dans l’ordre politique, et contribue par ce biais au changement social (Chateauraynaud, 2021).

Une multitude d’initiatives politiques, de type top-down ou bottom-up, font aujourd’hui valoir la coproduction, la co-construction, l’innovation ou l’intelligence collective afin de répondre à certains problèmes publics (Neveu, 2022). Si nombre d’entre elles se présentent ou sont considérées comme des formes d’expérimentations démocratiques, la « méthode expérimentale » - au cœur du concept qui nous intéresse - a une certaine histoire à la fois scientifique et politique qu’il convient de rappeler.

La méthode expérimentale est au cœur de la révolution scientifique moderne. Fondée sur des méthodes d’observation de faits et de manipulation des conditions de l’expérience, elle vise à vérifier certaines hypothèses et à établir des conséquences empiriquement. Si cette méthode émerge des sciences de la nature, où l’expérimentation opère classiquement en « laboratoire » – compris comme un lieu clos et isolé – elle se trouve également développée par les sciences sociales, notamment par la sociologie urbaine, dès ses débuts dans les années 1910, à Chicago. Cette dernière a la particularité d’étendre son « laboratoire » à la ville dans son ensemble, en tant que milieu vivant, ouvert, désorganisé voire chaotique (Park, 1925 et 1929 ; Gross et Wolfgang, 2005). En s’ouvrant à la ville comme terrain d’investigation, et parce qu’elle vise en pratique la résolution de problèmes publics, la sociologie urbaine des débuts doit composer avec les champs d’expérience et horizons d’attentes d’une pluralité d’acteurs : citoyen·nes, exclu·es, travailleur·ses sociaux, expert·es, fonctionnaires, élu·es, etc. En ce sens, l’expérimentation de plein air pratiquée par la sociologie urbaine s’articule à des processus de participation et s’accompagne d’enjeux démocratiques.

Cette sociologie américaine, d’emblée urbaine, fut en effet inspirée, fin du XIXe siècle, par le mouvement réformiste et la philosophie pragmatiste ; plus spécifiquement par John Dewey et sa « théorie de l’enquête », fondée sur l’expérimentation (Joas, 2002 ; Joseph, 2015 ; Cefaï, 2016 et 2020). L’expérimentalisme est, chez J. Dewey, l’attitude fondamentale sous-tendant à la fois son épistémologie, son esthétique, son éthique, sa pédagogie et sa politique. Il comprend le processus d’expérimentation comme une méthode d’observation de situations troubles, confuses ou problématiques, supposant la mise à l’épreuve empirique de certaines hypothèses, à confirmer, infirmer ou reformuler, en vue de résoudre les problèmes identifiés et de modifier les conditions existantes (Dewey, 1938). Fondée par la méthode expérimentale, la science - incluant les sciences sociales et politiques - vise à augmenter nos capacités d’action sur le monde, à améliorer les situations de vie, par la réforme ou la transformation des conditions environnementales, sociales et politiques existantes.

J. Dewey ajoute ici une dimension cruciale : ce processus d’enquête implique le public concerné (Dewey, 1927). L’expérimentation concerne la connaissance autant que la politique, la communauté scientifique autant que la communauté civique. Elle s’oppose aux dogmes politiques, autant qu’à l’isolement de la pensée et de la théorie dans une « sphère séparée » (Dewey, 1920), académique, déconnectée des situations. N’octroyant aux croyances et aux doctrines que le statut d’hypothèses, et ébranlant par là-même des habitudes de pensée et d’action, l’expérimentation est d’un point de vue pragmatiste au cœur de la révolution scientifique autant que démocratique. L’expérimentation urbaine, relative à des situations ancrées dans l’environnement que constitue la ville, associe donc démarche scientifique et ouverture démocratique : l’expérimentation scientifique s’ouvre à la cité (entendue comme milieu urbain autant que comme communauté politique), et la cité devient l’espace clé de l’expérimentation scientifique.

Une typologie des expérimentations urbaines contemporaines

Cette approche pragmatiste de l’expérimentation urbaine permet d’analyser quelques-unes de ses formes contemporaines, une analyse se limitant ici aux initiatives qui mobilisent d’elles-mêmes la notion d’expérimentation.

Aujourd’hui, on ne peut que constater le succès dont bénéficient le discours et la sémantique de l’expérimentation au sein même de l’action publique, en particulier dans les contextes urbains. En témoigne la multiplication récente des urban living labs dans les métropoles et autres initiatives d’intervention sur la ville, largement soutenues par les politiques publiques (Béjean, 2020), qui valorisent l’expérimentation – alors généralement associée au maître mot de l’innovation. Ces initiatives, qui entendent jouer tant sur le plan scientifique que politique, partagent différentes caractéristiques : elles revendiquent un ancrage dans les espaces urbains et une certaine pratique du terrain ; elles impliquent la participation des usager·es et des modes alternatifs de gouvernance des projets urbains ; elles supposent une recherche transdisciplinaire, collaborative et appliquée (Karvonen et van Heur, 2014 ; Bulkeley et al., 2019 ; Andion, 2021). Dans les grandes villes européennes, ces dispositifs sont souvent financés par des fonds publics et constituent une nouvelle forme de recherche subsidiée, fondée sur des partenariats entre institutions universitaires et politiques, devant l’incertitude caractérisant l’urbanisation contemporaine et son gouvernement.

Bien que ces initiatives se présentent elles-mêmes comme autant d’expérimentations urbaines, et ont en commun ces caractéristiques, il serait cependant fallacieux d’en déduire qu’elles partagent une même épistémologie. Elles font valoir en pratique des conceptions de l’expérimentation très différentes, selon le style cognitif associé aux disciplines scientifiques qu’elles rassemblent (sciences et techniques, architecture-urbanisme, sciences sociales, sciences humaines, arts plastiques), et selon la base épistémologique (explicite ou implicite) à partir de laquelle elles donnent sens à une démarche expérimentale. Ces initiatives n’épuisent pas, par ailleurs, la pluralité des formes contemporaines de l’expérimentation urbaine.

On peut distinguer six conceptions-types de l’expérimentation urbaine qui semblent prévaloir aujourd’hui : 1. technique, 2. pédagogique, 3. par le design, 4. esthétique, 5. communautaire et 6. pragmatiste (Berger et Carlier, 2022).

  1. D’abord, nombre de ces initiatives font valoir une définition de l’expérimentation héritée des sciences et techniques, qui la conçoivent comme un ensemble d’opérations, de manipulations et de tests pratiqués sur des matériaux, des corps ou des artéfacts (digitaux), des modèles ou des programmes, menés « en laboratoire » (Bulkeley et al., 2019). La valeur d’expérimentation s’y confond souvent avec le protocole standard des sciences et techniques, ces initiatives se distinguant alors surtout par la délocalisation de ces pratiques et protocoles au cœur de la ville, dans des « espaces d’expérimentation géographiquement délimités et enclavés » (ibid.). Dans ce cas, le dispositif mis en place forme une « niche d’innovation » souvent introvertie, voire hermétique (Coenen et al., 2012), recourant aux nouvelles technologies. Ces initiatives concernent des enjeux rencontrés dans la ville (mobilité, construction, déchets, énergie, santé, …) ; l’espace urbain alentour est appréhendé comme un champ de possibilités de mises à l’essai « de plein air », de mises à l’épreuve de real life situations, lors de phases-tests qui impliquent la participation d’acteur·rices préalablement identifiés, en tant qu’utilisateur·rices des dispositifs d’innovation testés. 
  2. Bien que toute expérimentation urbaine endosse un rôle pédagogique vis-à-vis de la ville environnante, et se conçoive comme l’occasion pour les participant·es de faire des apprentissages, pour certaines de ces initiatives, la dimension pédagogique est prépondérante, au point que cet enjeu d’apprentissage représente la finalité même de l’expérimentation. Ces pratiques d’expérimentation, directement dirigées vers les citoyen·nes, ou les habitant·es, ciblent aussi souvent les plus jeunes d’entre eux. Quand elles n’ont pas comme public-cible des jeunes, des étudiant·es, des adolescent·es, voire des enfants, c’est généralement pour se rapporter aux publics adultes sur un mode ludico-didactique, parfois infantilisant (Berger, 2014). Surtout, ce « cadrage » donné aux expérimentations des chercheur·ses (Goffman, 1974), soulignant le fait que l’action mineure en cours est à comprendre comme un entraînement ou une répétition (rehearsal) en vue d’une action majeure à venir, altère considérablement le sens de ce qui se joue dans ces situations et les attentes concernant leurs conséquences pratiques (Eliasoph, 2011 ; Berger, 2015). Tendues vers la transformation des citadin·es/citoyen·nes – des sujets conçus comme en formation, en « capacitation » dans la participation à ces expérimentations plutôt que comme des interlocuteur·rices déjà formés et capables – ce n’est qu’au second degré qu’elles abordent le problème de la transformation des environnements concrets de la ville, un problème qui motive pourtant leur existence et sur lequel elles fondent leur action. La transition écologique, par exemple, peut être réduite au statut de thème d’une expérimentation à visée pédagogique.
  3. L’expérimentation urbaine peut aussi renvoyer à des pratiques plus établies en architecture et en urbanisme: research by design et recherche par le projet. Dans ces approches, le projet d’architecture ou d’urbanisme est pris comme le point de départ d’une expérimentation par le design, portant sur la projection de scénarios interrogeant des usages potentiels de l’espace et différents futurs possibles (Vigano, 2014). Le dispositif mis en place peut prendre la forme d’aménagements permettant de tester ces usages potentiels, notamment dans le cadre d’occupations temporaires ; la participation des citadin·es est alors envisagée par l’usage même de l’espace, et maintenue dans un registre infra-discursif et pratique. Le dispositif peut également prendre la forme de l’atelier ou du « workshop », assurant la mise en réseau de différentes expertises et acteur·rices liés au projet et préalablement identifiés, afin de produire une « vision » partagée relative au projet. Si cette approche inclut une dimension propositive susceptible de guider des transformations concrètes, on peut interroger ce que le format « projet », et les valeurs qui lui sont associées (Boltanski et Chiapello, 1999) « font » à la démarche expérimentale.
  4. On peut repérer une quatrième série d’initiatives, plutôt issue des sciences humaines et des arts, consistant à « expérimenter pour expérimenter ». Dans cette approche héritée d’un certain situationnisme, illustrant un plus large « tournant esthétique dans le regard sur la ville » (Genard, 2018), l’expérimentation est à l’action ce que la poésie est au langage ; une déviation créative par rapport à l’agir habituel, valorisée en tant que telle. Guidée par la curiosité, la « sérendipité », et la créativité, ce troisième mode d’expérimentation envisage la participation du public sous l’angle du dialogue, de l’interaction ou de la co-création, via un dispositif qui tend à prendre la forme d’une performance artistique. Ces initiatives, en se maintenant dans un « régime d’engagement exploratoire » (Auray, 2011) et en refusant les contraintes qu’impose une démarche d’enquête rigoureuse, maximisent la créativité de leurs hypothèses théoriques et de leurs propositions pratiques, tout en minimisant à la fois la possibilité d’une contribution significative à la science, et leur capacité à guider des transformations de l’action publique.
  5. L’expérimentation urbaine peut également renvoyer à un cinquième type d’initiatives qui tendent à radicaliser la visée alternative ou disruptive de l’expérimentation (Rancière, 1995 ; Ruby, 2009), autant que sa dimension conative (mobilisatrice) et communautaire. L’expérimentation y prend une forme totale, englobante, engageant les personnes sur le plan existentiel au sein d’une communauté d’expérience (ex : ZAD, squats, habitats autogérés, hackerspaces). Ces initiatives considèrent la ville comme terrain de lutte et d’expérimentation collective de modes de vies en rupture avec l’ordre existant. La participation des membres implique un mode d’engagement durable et relatif à différents domaines de la vie quotidienne (se loger, se nourrir, éduquer ses enfants, consommer, travailler, naviguer sur Internet…), via des pratiques partagées visant à expérimenter de nouvelles formes de vivre-ensemble, selon les principes de l’auto-gestion, de l’émancipation, voire de la désobéissance civile. En tant qu’elle est « totale » et communautaire, l’expérimentation requiert ses lieux propres, que l’on pourrait qualifier d’hétérotopiques (Foucault, 1967), et s’opère dans l’isolement et la contestation des environnements urbains normés, et des réalités environnementales administratives, légales et institutionnelles ordinaires de la démocratie.
  6. Enfin, certaines expérimentations urbaines prennent une orientation pragmatiste, parfois affirmée comme telle. Cette sixième modalité se distingue des types d’expérimentations précédentes non en ce qu’elle leur serait étrangère, mais plutôt en ce qu’elle totalise en une démarche continue, intégrée et réfléchie les dimensions scientifique, pédagogique, de recherche par le projet, esthétique et communautaire que les autres modes d’expérimentation esquissés accentuent et isolent. Outre qu’il intègre les qualités des types précédents, l’expérimentalisme pragmatiste leur ajoute également ceci de décisif : il prend au sérieux les milieux urbains ordinaires et les institutions de « la démocratie telle qu’elle existe », et envisage en cela de se coordonner - selon des modalités qui dépendent des situations - à l’action publique en place. L’enquête implique en effet potentiellement toute personne affectée et/ou concernée par la situation investiguée : tant la participation des citoyen·nes que la communication avec les pouvoirs publics conditionnent la constitution d’un public, orienté collectivement vers la résolution du problème (via des activités de définition, de catégorisation, de coordination, de justification…). Dans les sciences sociales, cette approche pragmatiste s’est particulièrement attachée à décrire les pratiques civiques et les processus à l’œuvre dans ces expérimentations urbaines, qui font émerger de nouvelles formes d’expérience, d’engagement et d’action démocratiques (Cefaï et Joseph, 2002).
     

***

Au regard de la diversité des initiatives faisant valoir une démarche expérimentale, il semble important de rappeler les origines pragmatistes de la notion d’expérimentation, autant que les exigences qui lui sont associées. Car si une rhétorique de l’expérimentation urbaine, plus ou moins articulée à celle de la participation et de l’innovation, semble aujourd’hui s’imposer dans l’action publique, on peut cependant se demander si, et dans quelle mesure, les initiatives qui s’en réclament répondent aux principes d’un expérimentalisme exigeant. L’expérimentation urbaine, dans sa version forte, suppose à la fois une démarche scientifique et une ouverture démocratique. Or, l’idéologie de l’innovation et de la créativité risque de faire dériver l’expérimentation dans la prolifération de pratiques aux formes appauvries qui, plutôt que d’inspirer le changement social, peuvent sans difficultés se fondre avec l’esprit néo-managérial contemporain des politiques urbaines – esprit auquel s’opposent certes les formes communautaires radicales de l’expérimentation qui, en la confinant dans une « sphère séparée », peinent-elles aussi à guider le changement.

Bibliographie

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Pour aller plus loin :

Berger, Mathieu et Louise Carlier. 2022. « Une critique pragmatiste de l’expérimentation. De l’urban living lab à la communauté d’enquête sociale ». Pragmata (5) : 94-160.

Cefaï, Daniel. 2020. « La naissance de l’expérimentation démocratique. Quelques hypothèses de travail du pragmatisme », Pragmata (3) : 270-355.

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Neveu, Catherine, dir. 2022. Expérimentations démocratiques: pratiques, institutions, imaginaires. Villeneuve d'Ascq : Presse Universitaires du Septentrion.   

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