Définition de l'entrée

La délibération collective est l’ensemble hétérogène des raisonnements pratiques, des discours ou énoncés persuasifs et des débats qui concourent, séparément ou de concert, à la formation des avis des membres d’un collectif en vue d’une décision prise au nom de ce même collectif.

Pour citer cet article :

Urfalino, P. (2022). Délibération collective. In G. Petit, L. Blondiaux, I. Casillo, J.-M. Fourniau, G. Gourgues, S. Hayat, R. Lefebvre, S. Rui, S. Wojcik, & J. Zetlaoui-Léger (Éds.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la Participation, DicoPart (2ème édition). GIS Démocratie et Participation.
https://www.dicopart.fr/deliberation-collective-2022

Citer

L’intérêt pour la délibération collective est récent. Il découle assez strictement d’une nouvelle ligne de réflexion sur la démocratie apparue au milieu des années 1980. À l’encontre de l’emprise d’une conception économique de la politique, il s’agissait de repenser la démocratie comme un lieu de formation collective des opinions et non comme un simple dispositif d’arbitrage entre préférences déjà fixées.  Le forum est un modèle plus adéquat que le marché pour concevoir la politique, tel est le message commun des auteurs qui allaient donner naissance au courant dit de la « démocratie délibérative » (Manin, 1985 ; Elster, 1986 ; Cohen, 1989). Il se trouve que la plus grande partie d’entre eux ont adopté comme modèle de la délibération la notion « d’agir communicationnel » que Jürgen Habermas avait forgé de son côté quelques années auparavant contre la prédominance d’une conception strictement instrumentale de l’action rationnelle (Habermas, 1981).  Le succès de l’idée selon laquelle la délibération était une composante importante et négligée de la démocratie a débouché sur plusieurs programmes de recherche relatifs à la désirabilité de la délibération, à ses conditions de possibilités comme à ses conséquences. D’abord objet de réflexion normative en philosophie politique, la délibération collective devint ensuite un objet d’étude empirique des sciences sociales. L’ampleur de l’intérêt et la multiplication des travaux dont elle a fait l’objet ont posé la question de sa définition. Après une quinzaine d’années de recherches, dont des études empiriques ambitieuses et de qualité (par exemple Steiner et al, 2005), des conceptions très différentes et même antagonistes de la délibération avaient cours, suscitant des controverses, exigeant des mises au point et réduisant l’espoir d’une accumulation raisonnée des connaissances (Bächtiger et al, 2010). Cet embarras relatif à la définition d’un phénomène sous étude n’est pas rare, mais a connu une intensité particulière à propos de la délibération. Cela tient sans doute à ce que la conception issue des travaux de J. Habermas était à la fois très attrayante et insatisfaisante. Elle fait de la délibération la détermination d’une ligne d’action issue d’un échange argumentatif entre interlocuteurs soucieux de vérité, de justice et de sincérité. La conception du philosophe allemand est originale et conceptuellement précise ; elle offre de plus une alternative tranchée à une conception trop étroite de la rationalité pratique. Mais elle a l’inconvénient d’être trop exigeante pour être satisfaite dans la réalité observée des décisions collectives, autrement que de manière marginale. Elle confond un idéal normatif avec un idéal-type. Or, l’agir communicationnel ne peut tenir lieu d’un idéal-type. Il n’offre pas un modèle descriptif, même épuré, d’un phénomène ou d’une situation régulièrement observable. Finalement, l’attrait de l’agir communicationnel comme modèle de la délibération tenait à l’oubli d’une tradition issue de l’Antiquité et restée dominante jusqu’à la Renaissance : la philosophie de l’action d’Aristote et la tradition rhétorique. Plusieurs auteurs ont souligné la pertinence de cette tradition pour forger une réflexion strictement positive et descriptive de la délibération collective (Remer, 2000 ; Goodin, 2000 ; Urfalino, 2005 ; Garsten, 2006). C’est dans la continuité de cette tradition que cet article présente les traits principaux de la délibération collective.

 

Les trois composantes de la délibération collective

La sociologie doit considérer la délibération collective comme un phénomène observable et non comme un idéal à atteindre. Pour autant, le phénomène n’est pas aisé à saisir. Il n’est pas évident de déterminer quand exactement commence une délibération collective, ni d’ailleurs où elle a exactement lieu. L’extension empirique du phénomène à circonscrire est résolue quand la délibération collective est assimilée au débat public. Mais cette assimilation paraît inadéquate si on prend en compte l’hétérogénéité des composantes de la délibération et la complexité de son aspect collectif.
Imaginons un groupe dispersé, par exemple les membres d’une association, devant prendre collectivement une décision relative à la politique de cette association. Une réunion est fixée à une heure et en un lieu précis pour en débattre, puis pour fixer cette politique par le moyen d’un scrutin. Bien avant cette réunion, certains des membres peuvent réfléchir, chacun de son côté, à ce que leur association devrait faire. Ces réflexions individuelles ne peuvent être écartées du processus délibératif, d’autant qu’elles sont susceptibles d’avoir autant, voire plus, d’influence que le débat sur la formation des opinions de ces membres et sur leur vote. Apparaît ici la dimension réflexive et individuelle de la délibération collective qui n’est pas réductible à l’échange ou à la confrontation des prises de parole. Le débat n’est pas le tout de la délibération. Dans les écrits d’Aristote comme dans la tradition rhétorique, cela renvoie à une première acception du terme « délibération » entendu comme le raisonnement pratique, c’est-à-dire le raisonnement tenu en vue de déterminer ce que, dans la situation et les problèmes considérés, il serait bon de faire. Ce raisonnement pratique est le trait premier et définitionnel du phénomène délibératif. En effet, tous les débats ne sont pas du genre délibératif : seuls ceux qui ont pour objet l’arrêt d’une décision sur ce qu’il convient de faire en relèvent. Tout débat n’est donc pas une délibération. Celle-ci a trait à la détermination d’une action à entreprendre. Il en résulte deux conséquences. En premier lieu, la délibération est, tant sur le plan empirique que conceptuel, indissociable de la décision avec laquelle elle est étroitement articulée (Urfalino, 2021). En second lieu, la délibération est relative à un futur et elle concerne des changements qui dépendent de nous, dont l’avènement n’est ni complètement hasardeux ni complètement maîtrisé par nos initiatives. Cela veut dire aussi que toute réflexion n’est pas délibérative : le raisonnement pratique diffère d’autres types de raisonnement.
Sont également susceptibles de peser sur la formation des opinions, les échanges des membres entre eux, deux par deux ou en petits sous-groupes, les discours entendus et les écrits consultés avant même la tenue de la réunion. Intervient ici la deuxième composante de la délibération qui ne peut être repliée sur le seul débat public. Elle concerne la puissance du discours, sa capacité à forger les opinions et à changer les préférences. C’est ce que la tradition rhétorique appelle le discours délibératif. Il partage avec les autres types de discours, le judiciaire et l’épidictique, la capacité de former et modifier les convictions, le balancement des arguments pour et contre, mais il s’en distingue parce qu’il a pour cible le seul raisonnement pratique. Il ne s’agit pas, comme dans le discours judiciaire, d’évoquer des faits et des évènements passés, donc déterminés, afin de convaincre de la responsabilité ou de l’innocence d’un accusé et afin de qualifier la nature des actions, délictueuse ou non, des uns et des autres. Il ne s’agit pas non plus, comme dans le discours moral ou esthétique, de convaincre que la vie d’un personnage mérite la louange ou le blâme ou encore que telle œuvre soit admirable. Il s’agit de conseiller ou de déconseiller une ligne d’action.
La puissance du discours délibératif, sa capacité à persuader, à modifier la perception que ses auditeurs se font d’une situation et de la validité des cours d’actions alternatifs envisagés est à rapporter à la difficulté que rencontrent les participants pour déterminer leur opinion. Si des orateurs peuvent convaincre, c’est parce que certains de leurs auditeurs n’ont pas leurs avis complètement fixés, cherchent des arguments ou des angles nouveaux d’appréciation des tenants et aboutissants de la décision à prendre. Et si la fixation des opinions ne va pas de soi, c’est parce que les moyens comme les fins de l’action à entreprendre exigent un travail d’imagination, d’évaluation et de spécification.
Loin d’être le tout et la forme naturelle de la délibération collective, le débat n’en est que la troisième composante. Le débat est la rencontre organisée des prises de parole et de leur écoute. Il a vocation à rassembler et à confronter des argumentations et des avis non seulement divers, mais aussi opposés. Notons que loin d’être spontané, il exige une organisation volontaire, des artifices qui visent à éviter d’éventuelles nuisances (désordres, inattentions, asymétries des capacités d’influence) contraires à la qualité espérée de cette rencontre (Bentham, 1999). Cette organisation doit prendre en compte deux aspects qui pèsent fortement sur le déroulement d’un débat. Il est en premier lieu soumis à une très forte « économicité », c’est-à-dire à la rareté des biens nécessaires à son accomplissement : le temps disponible pour la succession et la confrontation des discours délibératifs, d’une part, et l’attention des auditeurs, d’autre part. Cet aspect induit l’impact considérable du nombre des participants (Jouvenel, 1961). Dès que l’on dépasse la dizaine, le débat est nécessairement asymétrique : un petit nombre de présents prennent la parole ; le plus grand nombre écoute. Le débat est ensuite fortement déterminé dans ses modalités par les enjeux de la décision. Selon que ceux-ci divisent ou non les participants, le déroulement du débat sera coopératif ou agonistique, sachant qu’il peut emprunter tour à tour les deux modalités.
Notons deux observations pour finir l’examen des trois composantes de la délibération collective. Elles sont de natures différentes : en effet, le raisonnement pratique, la puissance persuasive du discours et des dispositifs de rencontre entre orateurs et auditeurs ne relèvent pas des mêmes catégories d’analyse. Ensuite, elles sont fréquemment articulées, mais ne sont pas nécessairement associées.
Ces trois composantes mettent également en évidence le fait que le caractère « collectif » de la délibération recoupe plusieurs acceptions. En premier lieu, il a un sens distributif : chaque participant est susceptible, en silence ou à voix haute, de raisonner à propos de ce qu’il convient de faire. En second lieu, il a un sens interactif. L’impact du discours persuasif et le débat supposent l’interaction entre les participants. Un troisième sens du terme « collectif » est à l’œuvre dans chacune des composantes et appelle leur articulation : il concerne l’objet de la délibération. Les participants ne réfléchissent pas ou ne prennent pas la parole à propos de leurs affaires personnelles, mais à propos des actions du groupe à déterminer et c’est le bien du groupe qui est à envisager comme fin de ces actions. Ce bien du collectif n’est pas un point fixe extérieur aux participants : il fait l’objet de conceptions concurrentes qui intègrent selon des degrés variables la considération des biens individuels.

 

Délibération médiatisée, discussion publique et participation

Ce qui vient d’être dit vaut pour la délibération collective dans toutes sortes de collectifs : une association, une coopérative ouvrière, une assemblée politique, un comité académique. Envisageons désormais cette délibération au sein d’une société politique bénéficiant d’un régime démocratique et examinons son articulation avec la participation des citoyens à la vie publique.
À l’échelle d’une société moderne démocratique, la délibération collective doit être conçue au sein de l’espace public élargi (Chambers, 2009). Le schéma des trois composantes présenté précédemment doit être amendé. Le raisonnement pratique et la persuasion sont toujours essentiels, mais l’idée d’un débat unique et central (au sens où il confronterait presque toutes les opinions en compétition) précédant la décision collective doit être abandonnée. Il faut envisager à la place une multiplicité mouvante d’arènes et de scènes (meetings, émission de radio et de télévision, articles de presse, réseaux sociaux, etc.) par lesquelles des candidats, des partis et des politiques publiques sont soumis de manière plus ou moins contradictoire à la réflexion de publics presque toujours segmentés (il n’y a plus guère que le débat télévisé final des candidats à une élection politique générale qui approche partiellement l’image d’un corps électoral rassemblé face à des options concurrentes). Dans les démocraties modernes, la délibération est médiatisée (Girard, 2019, Chap. VIII), non pas parce que les citoyens ne discuteraient plus entre eux dans une relation de face à face, chacun parlant tour à tour, selon une vue de l’esprit qu’une lecture trop rapide de J. Habermas a un temps accrédité, mais parce que les points de contact entre orateurs et auditeurs, discours ou images persuasifs et publics susceptibles d’être convaincus ou infléchis, sont démultipliés. Cette démultiplication entretient une plus ou moins forte double segmentation : celle des orateurs qui peuvent esquiver la confrontation avec leurs concurrents et celle des publics qui risquent d’échapper à l’effet éclairant de l’exposition à des opinions et à des argumentations opposées (Manin, 2011).
Il importe de distinguer délibération collective et discussion publique. Dans une démocratie représentative, les gouvernants, désignés par élections périodiques, ont une grande liberté d’action, mais celle-ci doit pouvoir être soumise à la discussion publique (Manin, 2019, Chap. V, 4, « L’épreuve de la discussion »). Le terme « discussion publique » est justement utilisé par cet auteur pour ne pas être confondu avec celui de délibération collective. La discussion publique désigne l’évaluation polémique, la défense ou la critique des actions entreprises par le gouvernement. Elle est donc rétroactive et ne participe pas directement à la détermination des politiques à adopter, comme c’est le cas de la délibération. L’évolution des parlements du XVIIIe siècle à nos jours exhibe la différence : la discipline de vote des députés vis-à-vis de leurs partis fait que les séances plénières de nombreux parlements contemporains sont les moments d’une discussion publique, mais plus d’une délibération (puisque les députés savent déjà quelles mesures ils adopteront ou rejetteront quand ils prennent la parole ou écoutent le discours de leurs pairs). La délibération s’est déplacée au sein des partis et des cabinets ministériels. Toutes deux indispensables à la vie démocratique, discussion publique et délibération collective sont à la fois distinctes et étroitement articulées. Ainsi dans une campagne électorale qui relève clairement de la délibération collective, la défense ou la critique des politiques déjà mises en place sont constamment au service de l’argumentation en faveur des politiques à entreprendre.
Quel rapport la délibération collective entretient-elle avec l’idéal et les dispositifs participatifs ? Une conception trop exigeante de la délibération a pu suggérer que son exercice était en tension avec la participation. Les recherches empiriques remarquables de Diana Mutz (2006) ont nourri cette idée : il apparaît que l’engagement en politique ne fait pas en moyenne bon ménage avec le souci d’« écouter l’autre côté ». La crainte du face à face et l’exercice difficile de la confrontation verbale font que l’engagement et la participation politique sont davantage facilités par le voisinage et la fréquentation de ceux qui partagent nos opinions. Ses observations ne démontrent pas toutefois l’opposition entre délibération et participation. La conception rhétorique de la délibération exposée dans cet article n’exige ni le face à face ni l’exercice direct de la prise de parole à l’encontre de ceux qui ne partagent pas nos opinions (cette tâche ne s’impose qu’à ceux qui veulent endosser le rôle d’orateurs). Ainsi conçue, la délibération collective ne contrarie pas les conditions de la participation. C’est plutôt l’opposé, au sens où le maintien et l’accroissement de l’implication des citoyens dans les différentes composantes de la délibération collective relèvent pleinement de l’idéal participatif de la démocratie.

Bibliographie

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