Définition de l'entrée

Le mot « arrangement » désigne l’action d’arranger ou le résultat de cette action. Il faut d’emblée souligner la variété de son usage et des pratiques qu’il dénote.

Pour citer cet article :

Nachi, M. (2022). Arrangement. In G. Petit, L. Blondiaux, I. Casillo, J.-M. Fourniau, G. Gourgues, S. Hayat, R. Lefebvre, S. Rui, S. Wojcik, & J. Zetlaoui-Léger (Éds.), Dictionnaire critique et interdisciplinaire de la Participation, DicoPart (2ème édition). GIS Démocratie et Participation.
https://www.dicopart.fr/arrangement-2022

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Dans l’opinion courante, l’idée d’arrangement a en général mauvaise presse, parce qu’elle véhicule une connotation péjorative. Si dans la vie quotidienne l’usage du terme est assez répandu, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un savoir-faire mal vu et négativement perçu. Il y a en effet une perception courante de l’arrangement associé à des pratiques suspectes voire frauduleuses ; entrainant une forme d’illégalisme, d’irrégularité, voire de passe-droit. Vu sous cet angle, l’arrangement se situe à l’opposé des modes opératoires bien établis et justifiés ainsi que des pratiques officielles et instituées.

En outre, les pratiques de l’arrangement sont particulièrement ambivalentes et embarrassantes. C’est que les lieux et sites des arrangements relèvent des « zones grises », et se déploient dans des configurations pratiques et formes d’action où se conjuguent le public et le « privé », l’officiel et l’officieux, le légal et l’illégal, le licite et l’illicite ; parfois aux marges des règles et des lois. Les acteurs sociaux recourent parfois aux arrangements pour substituer à ce qui est légal, officiel et institutionnel des manières de faire non-conformes à la convenance. L’ambivalence et l’ambigüité sont de ce fait inhérentes à la pratique de l’arrangement et, en tant que telles, elles doivent être appréhendées comme l’une de ses propriétés.

Il convient de s’arrêter plus particulièrement sur quelques sites et figures idéal-typiques de l’arrangement : circonstanciel, informel, normatif, pratique. Pour enrichir le tableau, nous mobiliserons des exemples empruntés à des travaux empiriques en sciences sociales. Mais auparavant commençons par relever une série de propriétés de l’arrangement en montrant sa nécessité dans le monde social.

 

Propriétés de l’arrangement

Le concept d’arrangement peut être employé pour désigner une forme d’intelligence (pratique) émanant de l’accomplissement pratique d’actions et d’interactions marquées par le « faire avec », la créativité et l’inventivité, par un savoir-faire contingent, une logique circonstancielle qui ne se conforme pas aux normes et règles, mais les contourne. Selon le modèle des cités, l’arrangement est une manière d’esquiver l’impératif de justification (Boltanski et Thévenot, 1991). A la différence de toute activité officielle, instituée ou formelle, la pratique de l’arrangement est le propre de ce qui est circonstanciel, inventif et innovant, mettant à l’ouvrage une logique « articulée sur l’occasion » (de Certeau, 1990 : 40). Son accomplissement porte en lui moins une vision du monde qu’un savoir-faire immédiat, une manière d’agir ou un art de faire s’inscrivant à la marge ou en deçà d’un monde ordonné et constituant, une forme de résistance aux contraintes normatives, faisant face au poids du réel.

En bref, il s’agit de considérer l’arrangement comme une forme d’intelligence pratique articulée à des circonstances, qui pourrait faire l’objet de ce que Erving Goffman appelait une « sociologie des circonstances » (Goffman, 1974 : 8), mais que nous proposons de l’appeler sociologie de l’officieux. C’est ainsi que l’arrangement peut être considéré comme un mode d’action, un modus operandi, propre à des situations officieuses, lié à des circonstances pratiques. D’autre part, il importe de se saisir de l’arrangement en tant que catégorie normative et critique, permettant aux personnes qui y font recours de s’engager dans le monde et de se positionner au sein d’un ordre social (normatif) jugé contraignant, coercitif ou illégitime. D’une certaine manière, il peut parfois constituer une forme de résistance à des contraintes normatives, à ce qui est institué ; a contrario, il relève plutôt de l’instituant, en tant que pratique inventive, une « ingéniosité du faible » (de Certeau, 1990). La souplesse de l’arrangement et sa plasticité en tant que catégorie sociologique d’analyse permettent d’appréhender toute la gamme des conduites et des comportements qui se situent dans des « zones grises », les zones frontières où se conjuguent normalité et anormalité, conformité et non-conformité, légalité et illégalité, etc. L’ethos de l’arrangement consiste notamment à jouer avec les règles, à négocier les normes afin d’alléger le poids des contraintes de la réalité, en empruntant des voies officieuses, de contournement.

L’arrangement n’est pas une fin en soi, mais une « forme sociale » qui implique des relations et interactions réciproques, c’est-à-dire une « sociation », au sens de Georg Simmel. Le principe de fonctionnement de l’arrangement est immanent aux relations sociales qui se détournent de la référence à une transcendance normative. L’arrangement relève de la grammaire de base du monde social (Nachi, 2021). Parce que la subordination n’est pas acceptée et que le conflit n’est pas la seule meilleure issue, les relations de coopération requièrent le recours à des pratiques de contournement et d’arrangement qui lui sont coextensives dont la particularité est de passer par des relations personnelles basées sur la familiarité, la proximité et l’officieux.

Il est à l’œuvre dans toute situation où subsistent des « zones grises », des marges d’indétermination pour l’accomplissement de l’action, ce qui permet aux personnes d’ajuster leurs conduites aux circonstances. En effet, l’espace et les ressorts de l’arrangement sont souvent indéterminés puisqu’ils se définissent en fonction d’éléments contingents propres à la situation. Dans le monde social, il subsisterait toujours un espace dans lequel l’intelligence pratique est requise pour que les personnes inventent des manières de faire adaptées aux situations (de Certeau, 1990).

 

Nécessité et inventivité de l’arrangement

À de nombreux égards, les conduites sociales dans la vie quotidienne forment un vaste ensemble de savoir-faire, de faire-avec et de pratiques inventives qui requièrent des compétences et une intelligence pratique. Elles relèvent de ce que Michel de Certeau désigne par « arts de faire », « ruses tacticiennes des pratiques ordinaires » (de Certeau, 1990 : VIII). Dans cette optique, M. de Certeau développe une analyse fine de la créativité des pratiques dans la vie quotidienne grâce à des tactiques de résistance, des ruses, des contournements, etc. considérés comme un « art de vivre ». Dans un autre registre, Claude Lévi-Strauss appréhende le « bricolage » en introduisant la fameuse opposition entre la figure du « bricoleur » et celle de « l’ingénieur ». Selon lui, le travail de création et l’inventivité du bricoleur « se ramènent toujours à un arrangement nouveau d’éléments dont la nature n’est pas modifiée » (Lévi-Strauss, 1962 : 35). La métaphore du « bricolage » illustre aussi la manière dont le bricoleur mobilise le matériau à sa disposition et les moyens disponibles, c’est-à-dire les « moyens du bord » pour réaliser ou organiser son œuvre (Hunyadi, 2012 : 172). Associées à des « mondes bricolés » (Odin et Thuderoz, 2010), les pratiques d’arrangement se déploient au travers d’un régime de justesse impliquant un modus operandi propre à une logique situationnelle, ou plus précisément une logique contingente de la pratique. Arrangement et bricolage relèvent d’un même type de savoir-faire pratique et peuvent être associés à ce que Hans Joas appelle la « créativité de l’agir » (Joas, 1999).

 

Quelques figures de l’arrangement

En dépit ou à cause de son ambivalence, l’arrangement s’avère au cœur des relations sociales, des espaces sociaux, des univers axiologiques et normatifs, des diverses sphères de l’activité humaine. Des « petits arrangements locaux » au profit de proches, aux « arrangements institutionnels », en passant par les arrangements normatifs, ou encore les arrangements circonstanciels entre des personnes anonymes dans l’espace public et les arrangements informels au sein de l’administration, le panel est très large et les champs d’application vastes, couvrant des sphères assez variées. Les arrangements servent, en somme, de toile de fond aux relations sociales dans la vie quotidienne. Pour illustrer ce large spectre de pratiques d’arrangement, prenons quelques exemples empruntés à des domaines différents. Nous allons le faire en nous arrêtant sur quelques figures paradigmatiques de l’arrangement en s’appuyant sur des travaux empiriques.

Arrangements circonstanciels

On peut commencer par évoquer certains travaux sur les espaces publics, proches de la perspective de E. Goffman, mais développés dans le cadre de l’analyse ethnométhodologique. Ils montrent comment les participants disposent des compétences requises pour ajuster leurs conduites les uns aux autres, en visualisant l’espace public et en tenant constamment compte de « l’ordre visuel » qui l’organise, le considérant comme une arène visible. Ce faisant, ils produisent une diversité de réalisations dans les espaces publics comme les « files de flux », les files d’attente, etc. En observant les participants dans l’espace public, l’usage des escalators en l’occurrence, Lee, Watson et Bernard attestent que les gens organisent sur les escalators leurs lignes de conduite en respectant la règle « Tenez-vous à droite ». Ils « créent une ligne d’attente visible sur le côté droit de l’escalier roulant et permettant aux gens de monter l’escalator, en marchant sur la gauche ». Dans cette optique, l’organisation sociale « peut être considérée par membres et analystes comme une série ‘‘d’arrangements de visibilité’’ (visibility arrangements) » (Lee, Watson, Bernard, 1992 : 101). Il est en effet question d’engagement réciproque, de réajustement et de réadaptation qui renvoient à des conventions de la vie publique. Dans la même veine que ces travaux, Isaac Joseph appréhende l’espace public comme lieu d’accessibilité et de circulation des acteurs. S’intéressant aux activités situées, dans des espaces de transport, il dépeint les « règles pragmatiques élaborées en cours d’action » qui relèvent de ce qu’il nomme « régimes de disponibilité » (Joseph, 2007 : 410). Ces activités en train de se faire sont le fruit d’arrangements circonstanciels qui ont une force instituante inscrite au cœur du sens commun.

Arrangements des sexes

Dans une recherche consacrée à l’étude de « l’entrée en sexualité » chez les Marocains et les Marocaines à Rabat, les auteurs montrent que la sexualité est de plus en plus vécue comme une expérience individuelle impliquant une sorte de « bricolage culturel » nécessaire au contournement des interdits et des normes propres à la sexualité conventionnelle (Bakass et Ferrand, 2013). Ils mettent en évidence les « arrangements entre les sexes » qui accompagnent les processus d’entrée en sexualité et contribuent au fléchissement du contrôle social.

Ainsi, à titre d’exemple, le recours à une sexualité non pénétrative apparaît alors comme un arrangement nouveau entre les sexes, permettant de transgresser l’interdit sur la sexualité prénuptiale tout en en respectant l’élément essentiel : la virginité féminine (Bakass et Ferrand, 2013). Le mot d’ordre tacite qui fonde « l’entrée en sexualité » est de « respecter la règle tout en la détournant, mais toujours dans la clandestinité » (Bakass et Ferrand, 2013 : 42). L’arrangement apparait ainsi comme un dispositif social qui permet aux individus de pratiquer une sexualité non-normative sans confrontation avec les interdits et les prescriptions sociales et religieuses. Ajoutons que dans la perspective d’une construction sociale du genre, E. Goffman analyse l’agencement des rapports entre les hommes et les femmes à partir de ce qu’il appelle « l’arrangement des sexes » (Goffman, 2002).

Arrangements normatifs

On trouve une analyse assez semblable chez Vulca Fidolini qui montre comment, pour pratiquer leurs sexualités préconjugales, des jeunes musulmans s’arrangent avec la norme, composent avec l’interdit religieux, plus précisément l’interdit sexuel préconjugal selon les préceptes de l’islam, en établissant des « arrangements normatifs » (Fidolini, 2017). Ainsi, « les techniques de l’arrangement normatif suivent un principe simple : les acteurs continuent à faire ce qu’ils ne devraient pas faire – en fonction des préceptes qui définissent la norme de référence, et dans ce cas l’interdit islamique à la relation de couple préconjugale – tout en continuant à légitimer le pouvoir et le sens de la norme qui interdit ce qu’ils font » (Fidolini, 2017 : 92).

De son côté, M. Saïd Ouardani s’est intéressé à l’étude de l’arrangement normatif en Tunisie, en étayant les manières dont les individus et les groupes s’arrangent, d’une manière normative, avec des « situations quotidiennes où se croisent d’anciennes et de nouvelles manières de faire et d’être ensemble » (Ouardani, 2004 : 14). Pour illustrer son propos il part de l’exemple suivant, puisé dans la quotidienneté de l’espace familial tunisien et concernant les rapports père/fille : un père présume, imagine ou sait que sa fille pourrait potentiellement rencontrer des garçons chaque fois qu’elle sort de la maison, mais tant qu’il ne l’a pas vu faire ou tant qu’un tiers n’est pas venu lui rapporter sa conduite « douteuse », il fait comme s’il n’arrivait jamais à sa fille de rencontrer les garçons. De même, la fille, de son côté, fera « tout » pour éviter de mettre son père dans une position où il risquerait de perdre la face, sans pour autant s’interdire des éventuelles rencontres avec les garçons (Ouardani, 2004).

Cet exemple vient illustrer les manières d’arranger les normes et de s’arranger avec elles, sans, à la fois, mettre en cause la légitimité et la validité de ces normes ni renoncer à des aspirations individuelles. Les situations d’arrangement normatif seraient essentiellement le résultat des bouleversements qui s’opèrent de nos jours dans l’espace privé tunisien, notamment l’émergence grandissante de l’individu face au contrôle social du groupe, amenant les dépositaires de l’autorité sociale à s’accommoder des changements sans pour autant abandonner l’essentiel de ce qui fait leur légitimité et l’assise de leurs statuts.

Dans la même optique, notre enquête auprès d’un groupe de jeunes en Tunisie montre que les arrangements forment le champ d’expérience quotidienne et conditionnent les relations interpersonnelles entre ces jeunes (Nachi, 2007). Dans la vie quotidienne, les arrangements verbaux fondés sur la bonne foi des personnes et sur la confiance sont « constitutifs des formes élémentaires de la socialité » (Nachi, 2017 : 243).

Arrangements pratiques

On a vu se développer ces derniers temps des travaux, comme ceux de Myriam Winance (2010) ou de Jean-Sébastien Eideliman (2009), qui abordent des handicaps par les « arrangements pratiques ». L’enjeu est de comprendre les différentes manières de vivre un handicap (physique, psychique, etc.) en l’inscrivant dans son environnement et en tenant compte des savoir-faire et des ressources mobilisés par les acteurs concernés pour la mise en place de ces arrangements.

Dans une étude portant sur la mobilité en fauteuil roulant, M. Winance (2010) s’intéresse plus particulièrement à l’interaction entre la personne et son fauteuil. Elle montre que la forme et l’étendue de la mobilité de la personne handicapée résultent d’un processus d’adaptation réciproque avec son fauteuil et son environnement qui engage son corps (Winance, 2010 : 119).

Il apparait aussi que, dans beaucoup de cas, le fauteuil roulant est la condition de la participation à la vie sociale en ce qu’il détermine les manières de « faire », de circuler et d’agir dans différents espaces privés et publics. Son analyse révèle que le « faire en fauteuil roulant » renvoie à des « savoir-faire » et « savoir-être » qui sont formés dans « le processus d’ajustement et d’accommodement », renvoyant à des arrangements pratiques qui « impliquent la personne, son fauteuil et différents acteurs, humains ou non humains ». À travers ces arrangements, sont « définies l’étendue et la géométrie de l’espace social de la personne » (Winance, 2010 : 127).

L’auteur utilise le terme « arrangement » dans le sens d’assemblage, d’agencement, de composition, impliquant un processus d’adaptation étendu à un collectif. S’arranger, c’est « faire avec », « faire en fonction » : du fauteuil – de ses caractéristiques –, de la « personne-en-fauteuil », du collectif dont elle fait partie, de l’environnement dans lequel elle se déplace, et des ressources humaines ou non humaines que cet environnement propose (Winance, 2010 : 128). Ce sont les personnes qui définissent la texture et la teneur de ces arrangements pratiques en fonction des savoir-faire et des ressources (humaines ou non-humaines) disponibles dans leur environnement. En somme, on peut suivre l’auteur qui considère l’action comme arrangements pratiques.

Arrangements informels

Le fonctionnement des appareils de l’État est supposé se dérouler en dehors de toute informalité ou arrangement. C’est là une fiction souvent démentie par le travail réel de l’administration (Dupuy et Thoenig, 1985). En effet, les travaux sociologiques sur le fonctionnement du système administratif montrent que la figure de l’État jacobin bien hiérarchisé agissant sur un modèle top-down est souvent remis en question par des formes de régulation informelle et une logique d’action basée sur des arrangements négociés. C’est que l’application des textes et des procédures administratives et règlementaires s’accommode au contact avec le public, nécessitant l’adaptation et l’ajustement à des situations singulières et à des cas particuliers. De ce fait, le fonctionnement de l’administration et la mise en œuvre des politiques publiques impliquent un travail d’innovation qui requiert les recours à des arrangements informels non encadrés par le droit (Dupuy et Thoenig, 1983 : 177-238). Ainsi, un pan entier du système administratif s’organise selon une logique de l’arrangement informel négocié.

Les arrangements informels peuvent aussi se déployer dans les espaces publics et constituer une forme de résistance à des politiques d’éviction menées, en l’occurrence, contre des populations de migrants. C’est le cas des vendeurs ambulants dans l’espace touristique à Gênes (Jacquot et Notarangelo, 2016) : pour échapper au contrôle des forces de l’ordre ils recourent à différentes modalités d’action et à de subterfuges et stratagèmes permettant de négocier avec les autorités publiques l’occupation de l’espace et la poursuite de leurs activités commerciales illicites. En effet, ces vendeurs ambulants parviennent à nouer avec la police des accords constituant des « arrangements informels qui sans reconnaître un droit tolèrent un empiètement précaire » (Jacquot et Notarangelo, 2016 : 13). Ils combinent des tactiques spatiales pour faire avec et des arrangements dissimulés pour rester sur place et occuper l’espace touristique. Comme le soulignent les auteurs, « ces faire-avec et ces arrangements se tissent dans le secret, de façon précaire » (Jacquot et Notarangelo, 2016 : 13). S’arranger est dès lors une manière de résister au quotidien.

En somme, il apparait que l’arrangement est contingent et ponctuel, se situant entre le public et le familier. Il suppose un lien singulier entre les personnes ou entre groupes de personnes qui ne soit pas généralisable à d’autres personnes ou groupes. Ce lien est souvent cantonné à des relations privilégiées, personnelles, amicales, de proximité et de familiarité.

Bibliographie

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